
Chroniques
2 Juillet 2025
Appuyer les victimes d’agressions sexuelles par des prêtres
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Jean-Marie Nadeau
jmlacadie1@gmail.com
Le dossier des victimes d’abus sexuels par des prêtres catholiques revient avec force dans les médias électroniques et traditionnels ces derniers mois. Enfin le silence est rompu. La discussion à la Ville de Tracadie-Sheila pour débaptiser des édifices et des rues aux noms de prédateurs sexuels validés ne devrait pas traîner en longueur. Le chef de file des victimes, Lowell Morais, est très actif sur les médias sociaux, et mérite toute notre admiration et notre appui.
Il y a une urgence d’agir. Les évêques à la tête des diocèses catholiques devraient être leaders dans un mouvement de purification des malheurs passés. Tous ces évêques, surtout de Bathurst, de Moncton et d’Edmundston devraient écrire à la Ville de Tracadie-Sheila pour appuyer les victimes pour expurger les noms de ces prédateurs de l’image publique. Encore aujourd’hui, ces victimes sont ébranlées émotionnellement quand elles voient le nom de leur violeur sur un édifice ou sur une rue. La Ville de Tracadie-Sheila devrait agir promptement et ne pas laisser traîner le dossier. Fini le niaisage!
La communauté de Cap-Acadie a été une pionnière quand elle a enlevé le nom du pire des prédateurs, soit le Père Camille Léger, de son aréna. Cette communauté a fait montre de courage et de clairvoyance quand elle a posé ce geste valeureux. Les victimes de Cap-Acadie doivent absolument se solidariser avec celles de la Péninsule acadienne afin d’extirper partout et pour toujours en province le spectre de ces événements exécrables.
Il est triste de constater que l’ensemble de ces prêtres prédateurs étaient tous des Acadiens. Il est à se demander quelle sorte de sang coule dans nos veines. L’approche traditionnelle de l’Église catholique face à la sexualité était vicieuse en partant. L’hypocrisie était maîtresse, et le règne du secret se perpétuait allègrement. Sans vouloir ouvrir un autre triste dossier, des études devraient être aussi faites afin de démontrer que l’inceste a aussi été très présente dans notre histoire (les victimes étant surtout des filles dans ce cas).
Il ne devrait plus y avoir de réserves et d’hésitations à porter de l’aide aux victimes. Une partie de leur corps, de leur âme et de leur cœur s’est évaporée dans la violence des actes sexuels qu’on a commis contre elles. Plusieurs de ces victimes ne pourront s’en remettre totalement. L’argent n’est qu’une faible composante de cette nécessaire réhabilitation. Il faut s’assurer que des généreux programmes d’appuis psychologiques et psychiatriques, financés par l’Église catholique et les gouvernements, soient offerts à ces victimes. Je souhaite profondément que le nouveau pape Léon XIV soit plus proactif en la matière.
L’un des sacrements les plus prisés par l’Église catholique est justement le sacrement du pardon. L'Église doit agir rapidement sans aucune ambiguïté et limite à faire un acte de contrition non équivoque face à ce sombre pan de son histoire.
Nous pouvons difficilement nous mettre dans la peau d’une victime pour qui la souffrance est immense. Imaginer le pire, et c’est ce qu’elles vivent. Nous ne pouvons que compatir à leur triste sort, et être activement supporteurs de leurs démarches vers leur pleine libération. Écrire nombreux à la Ville de Tracadie-Sheila et à l'évêque de Bathurst serait de mise pour soutenir la démarche.
Les conséquences négatives de ces abus sexuels doivent impérativement être éliminées, effacées. Mais il y a encore beaucoup de chemin à franchir avant qu’une totale guérison se manifeste. Ce n’est plus le temps de tergiverser. Il y a urgence et nécessité d’agir. Autant les vétérans clament “plus jamais la guerre”, autant les victimes crient du fond de leur cœur “plus jamais d’abus sexuels”!
jmlacadie1@gmail.com
Le dossier des victimes d’abus sexuels par des prêtres catholiques revient avec force dans les médias électroniques et traditionnels ces derniers mois. Enfin le silence est rompu. La discussion à la Ville de Tracadie-Sheila pour débaptiser des édifices et des rues aux noms de prédateurs sexuels validés ne devrait pas traîner en longueur. Le chef de file des victimes, Lowell Morais, est très actif sur les médias sociaux, et mérite toute notre admiration et notre appui.
Il y a une urgence d’agir. Les évêques à la tête des diocèses catholiques devraient être leaders dans un mouvement de purification des malheurs passés. Tous ces évêques, surtout de Bathurst, de Moncton et d’Edmundston devraient écrire à la Ville de Tracadie-Sheila pour appuyer les victimes pour expurger les noms de ces prédateurs de l’image publique. Encore aujourd’hui, ces victimes sont ébranlées émotionnellement quand elles voient le nom de leur violeur sur un édifice ou sur une rue. La Ville de Tracadie-Sheila devrait agir promptement et ne pas laisser traîner le dossier. Fini le niaisage!
La communauté de Cap-Acadie a été une pionnière quand elle a enlevé le nom du pire des prédateurs, soit le Père Camille Léger, de son aréna. Cette communauté a fait montre de courage et de clairvoyance quand elle a posé ce geste valeureux. Les victimes de Cap-Acadie doivent absolument se solidariser avec celles de la Péninsule acadienne afin d’extirper partout et pour toujours en province le spectre de ces événements exécrables.
Il est triste de constater que l’ensemble de ces prêtres prédateurs étaient tous des Acadiens. Il est à se demander quelle sorte de sang coule dans nos veines. L’approche traditionnelle de l’Église catholique face à la sexualité était vicieuse en partant. L’hypocrisie était maîtresse, et le règne du secret se perpétuait allègrement. Sans vouloir ouvrir un autre triste dossier, des études devraient être aussi faites afin de démontrer que l’inceste a aussi été très présente dans notre histoire (les victimes étant surtout des filles dans ce cas).
Il ne devrait plus y avoir de réserves et d’hésitations à porter de l’aide aux victimes. Une partie de leur corps, de leur âme et de leur cœur s’est évaporée dans la violence des actes sexuels qu’on a commis contre elles. Plusieurs de ces victimes ne pourront s’en remettre totalement. L’argent n’est qu’une faible composante de cette nécessaire réhabilitation. Il faut s’assurer que des généreux programmes d’appuis psychologiques et psychiatriques, financés par l’Église catholique et les gouvernements, soient offerts à ces victimes. Je souhaite profondément que le nouveau pape Léon XIV soit plus proactif en la matière.
L’un des sacrements les plus prisés par l’Église catholique est justement le sacrement du pardon. L'Église doit agir rapidement sans aucune ambiguïté et limite à faire un acte de contrition non équivoque face à ce sombre pan de son histoire.
Nous pouvons difficilement nous mettre dans la peau d’une victime pour qui la souffrance est immense. Imaginer le pire, et c’est ce qu’elles vivent. Nous ne pouvons que compatir à leur triste sort, et être activement supporteurs de leurs démarches vers leur pleine libération. Écrire nombreux à la Ville de Tracadie-Sheila et à l'évêque de Bathurst serait de mise pour soutenir la démarche.
Les conséquences négatives de ces abus sexuels doivent impérativement être éliminées, effacées. Mais il y a encore beaucoup de chemin à franchir avant qu’une totale guérison se manifeste. Ce n’est plus le temps de tergiverser. Il y a urgence et nécessité d’agir. Autant les vétérans clament “plus jamais la guerre”, autant les victimes crient du fond de leur cœur “plus jamais d’abus sexuels”!