
Chroniques
1 Avril 2025
De vraies élections
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Jean-Marie Nadeau
jmlacadie1@gmail.com
À chaque élection, nous avons tendance à dire de façon redondante qu’elle est historique, plus historique que les précédentes. Or cette fois-ci, avec la menace Trump en toile de fond et le questionnement sur le libre-échange économique à l’intérieur même du Canada, la table est mise pour faire des élections fédérales en cours une élection vraiment historique.
Jamais la fierté et la solidarité canadiennes n’ont atteint un tel niveau d’intensité, et nous devons remercier Trump pour nous avoir autant unis à cause de ses menaces tarifaires. Il faut savoir tirer profit de façon positive de toutes les situations négatives qui nous assaillent.
Trois mois passés, Pierre Poilievre et le Parti conservateur se dirigeaient allègrement vers un balayage pour les actuelles élections. Le retrait tardif du Premier ministre Trudeau de ses postes de premier ministre et de chef du Parti libéral fédéral, ont amené un vent de fraîcheur sur la scène politique nationale. La course à la chefferie du Parti libéral a remis sur les rails ce parti qui était devenu presque moribond.
Mark Carney a remporté la chefferie. Si vous me permettez un jeu de mots facile, je dirais qu’il a “incarney” le changement. Il est fascinant de constater jusqu’à quel point il assume de façon naturelle et ostentatoire ses nouvelles fonctions de chef du Parti libéral et de Premier ministre. Sans parler encore de “carneymania” comme nous avons eu la “trudeaumanie” dans les années 60, il y a clairement un engouement populaire pour cet homme. Jamais je n’aurais cru éprouver de l’attirance politique pour un banquier.
Le problème avec les banquiers, c’est qu’ils ont brassé de grosses sommes d’argent dans leur vie. Mark Carney est multimillionnaire. Il est à souhaiter qu’il n’ait pas trop de squelettes dans son placard, comme par exemple des évasions fiscales.
Il est époustouflant de réaliser jusqu’à quel point monsieur Carney a su inverser en si peu de temps les intentions de vote des électeurs. Nous avons vraiment une lutte à deux, soit entre le Parti libéral et le Parti conservateur. Il reste peu de votes pour les autres partis, dont le Nouveau Parti Démocratique qui sera le grand perdant de cet exercice électoral.
La grande question de l’urne se dessine de plus en plus clairement : qui, entre Carney et Poilievre, sera le plus habilité à traiter avec Trump? Jusqu’à maintenant, Carney semble sortir du lot.
Assez egocentrique, Pierre Poilievre laisse la vilaine impression que le Parti conservateur est le parti d’une seule personne, soit lui-même. J’ai de la difficulté à identifier ses acolytes qui pourraient être ministrables. C’est d’autant plus frappant lorsque nous recherchons des sommités économiques parmi les candidats en liste. Personne ne semble qualifier pour ce faire.
Par ailleurs, monsieur Poilievre est un politicien de carrière : il n’a fait que de la politique dans sa vie. Donc, il n’a jamais eu de vrai “job”, ni dans la fonction publique, ni dans le secteur privé. Ça limite ses champs de compétences.
La campagne électorale a débuté par une “guéguerre” à savoir qui couperait le plus dans les impôts personnels. Les coupures conservatrices coûteraient 13 milliards de dollars, alors que les coupures libérales seraient de 6 milliards de dollars. Comme nous sommes tous et toutes égoïstes, nous aimons payer moins d’impôts. Mais qui dit coupures de revenus dans la cagnotte gouvernementale, dit aussi coupures dans les services publics et les programmes. C’est un couteau à double tranchant.
En conclusion, nous pouvons dire que nous avons une véritable campagne électorale. La compétition est vive, et les attentes sont à leur apogée. Plus que jamais, comme citoyens et citoyennes, nous devons assumer nos responsabilités civiques et politiques. Il est souhaitable que cette fois-ci le taux de participation soit le plus élevé possible. Comme l’adage le dit: peu importe pour qui vous votez, mais votez!
jmlacadie1@gmail.com
À chaque élection, nous avons tendance à dire de façon redondante qu’elle est historique, plus historique que les précédentes. Or cette fois-ci, avec la menace Trump en toile de fond et le questionnement sur le libre-échange économique à l’intérieur même du Canada, la table est mise pour faire des élections fédérales en cours une élection vraiment historique.
Jamais la fierté et la solidarité canadiennes n’ont atteint un tel niveau d’intensité, et nous devons remercier Trump pour nous avoir autant unis à cause de ses menaces tarifaires. Il faut savoir tirer profit de façon positive de toutes les situations négatives qui nous assaillent.
Trois mois passés, Pierre Poilievre et le Parti conservateur se dirigeaient allègrement vers un balayage pour les actuelles élections. Le retrait tardif du Premier ministre Trudeau de ses postes de premier ministre et de chef du Parti libéral fédéral, ont amené un vent de fraîcheur sur la scène politique nationale. La course à la chefferie du Parti libéral a remis sur les rails ce parti qui était devenu presque moribond.
Mark Carney a remporté la chefferie. Si vous me permettez un jeu de mots facile, je dirais qu’il a “incarney” le changement. Il est fascinant de constater jusqu’à quel point il assume de façon naturelle et ostentatoire ses nouvelles fonctions de chef du Parti libéral et de Premier ministre. Sans parler encore de “carneymania” comme nous avons eu la “trudeaumanie” dans les années 60, il y a clairement un engouement populaire pour cet homme. Jamais je n’aurais cru éprouver de l’attirance politique pour un banquier.
Le problème avec les banquiers, c’est qu’ils ont brassé de grosses sommes d’argent dans leur vie. Mark Carney est multimillionnaire. Il est à souhaiter qu’il n’ait pas trop de squelettes dans son placard, comme par exemple des évasions fiscales.
Il est époustouflant de réaliser jusqu’à quel point monsieur Carney a su inverser en si peu de temps les intentions de vote des électeurs. Nous avons vraiment une lutte à deux, soit entre le Parti libéral et le Parti conservateur. Il reste peu de votes pour les autres partis, dont le Nouveau Parti Démocratique qui sera le grand perdant de cet exercice électoral.
La grande question de l’urne se dessine de plus en plus clairement : qui, entre Carney et Poilievre, sera le plus habilité à traiter avec Trump? Jusqu’à maintenant, Carney semble sortir du lot.
Assez egocentrique, Pierre Poilievre laisse la vilaine impression que le Parti conservateur est le parti d’une seule personne, soit lui-même. J’ai de la difficulté à identifier ses acolytes qui pourraient être ministrables. C’est d’autant plus frappant lorsque nous recherchons des sommités économiques parmi les candidats en liste. Personne ne semble qualifier pour ce faire.
Par ailleurs, monsieur Poilievre est un politicien de carrière : il n’a fait que de la politique dans sa vie. Donc, il n’a jamais eu de vrai “job”, ni dans la fonction publique, ni dans le secteur privé. Ça limite ses champs de compétences.
La campagne électorale a débuté par une “guéguerre” à savoir qui couperait le plus dans les impôts personnels. Les coupures conservatrices coûteraient 13 milliards de dollars, alors que les coupures libérales seraient de 6 milliards de dollars. Comme nous sommes tous et toutes égoïstes, nous aimons payer moins d’impôts. Mais qui dit coupures de revenus dans la cagnotte gouvernementale, dit aussi coupures dans les services publics et les programmes. C’est un couteau à double tranchant.
En conclusion, nous pouvons dire que nous avons une véritable campagne électorale. La compétition est vive, et les attentes sont à leur apogée. Plus que jamais, comme citoyens et citoyennes, nous devons assumer nos responsabilités civiques et politiques. Il est souhaitable que cette fois-ci le taux de participation soit le plus élevé possible. Comme l’adage le dit: peu importe pour qui vous votez, mais votez!