
Chroniques
3 Mars 2025
Stella-Maris: que font nos députés libéraux?
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Jean-Marie Nadeau
jmlacadie1@gmail.com
Enfin, l’hôpital Stella-Maris-de-Kent se trouve sur le radar des améliorations à venir. On annonce qu’une rénovation pourrait coûter jusqu’à 242 millions de dollars sur 15 ans, alors qu’une construction d’un nouvel hôpital coûterait 366 millions de dollars sur 10 à 15 ans.
Les chiffres peuvent paraître astronomiques, mais c’est ce que ça coûte aujourd’hui. Cependant, plus on étire le temps des travaux, plus ces projections risquent de gonfler. Mais ce que nous pouvons surtout déplorer dans ces projets annoncés, c’est le temps de réalisation qui peut aller jusqu’à 15 ans. On devrait tenter de réduire ce temps de construction de moitié. Nous sommes tout de même en 2025. Les technologies de rénovation, ou encore de construction, sont suffisamment avancées pour accélérer ces processus.
Nous saluons positivement les efforts que la communauté de Kent a investis pour aboutir à l’annonce de ces projets, principalement sous le leadership de Roger Doiron, président du Comité de la santé de Kent, et actuel conseiller municipal de Beaurivage. La mobilisation populaire est importante dans de tels dossiers.
Nous restons admiratifs de la population régionale qui a su se mobiliser, il y a quelques années, afin d’empêcher sous Higgs que l’on ferme l’urgence à Stella-Maris. Certaines personnes pensent que la communauté du sud-est est difficile à mobiliser, parce qu’ils disent qu’elle est plutôt amorphe. Pourtant, les batailles menées autour de Kouchibougouac et celles pour empêcher le gaz de schiste d'être exploité sont d’autres exemples qui font mentir les sceptiques. Quand la cause est jugée valable, la population de Kent se tient debout
Il y a près de 150 kilomètres entre Moncton et Miramichi. Il va de soi que l’hôpital Stella-Maris est indispensable comme institution de santé pour faire face à toutes les éventualités, dont les urgences, tels des accidents de la route. Surtout qu'il n'y a pas non plus de clinique médicale sur ce tronçon de route.
Mais c’est aussi hautement nécessaire pour la population locale. Il faut aussi tenir compte du fait que des résidents de Moncton viennent aussi à l’urgence de Stella-Maris, puisqu’il semble que le temps d’attente pour accéder à des services d’urgence y est moins long qu’au CHU Dr.-Georges-L.-Dumont.
Les solutions à long terme, c’est bien, mais l’hôpital Stella-Maris fait face à des problèmes énormes maintenant. Il est irresponsable qu’on laisse cet hôpital se transformer, lentement mais sûrement, en foyer de soins. En effet, presque tous les lits sont occupés par des personnes âgées qui, normalement, devraient se trouver dans de vrais foyers de soins. De plus, l’hôpital comme tel doit être amélioré afin de répondre aux normes d’aujourd’hui.
Pire encore, on vient d’annoncer la fermeture nocturne – temporaire? – de l’urgence pendant trois jours par semaine. Le danger, c’est que le temporaire devienne permanent! Il y a deux ministres (Lyne-Chantal Boudreau et Pat Finnigan) et deux députés libéraux (Benoît Bourque et Jacques LeBlanc) sur le territoire de Stella-Maris. Ces élus appartiennent au gouvernement majoritaire en place. Comment se fait-il qu’ils n’aient pas pu empêcher ce carnage? Comme on dit au sud-est, est-ce qu’ils «dorment sur la switch»? Aurait-il fallu un député vert ou bleu dans la région pour que ça bouge mieux?
Par ailleurs, le manque systématique de personnel spécialisé en santé est flagrant. Quand va-t-on offrir la gratuité universitaire et collégiale aux jeunes qui se destinent à des métiers en santé? Et pourquoi est-ce qu’on ne paie pas les stages dans ce secteur? À des situations extrêmes, ça prend des solutions extrêmes aussi.
L'hôpital Stella-Maris a plus de soixante ans d’histoire. Il a fait clairement la démonstration de sa pertinence et de son utilité. Il était temps que l’on décide de s’en occuper pour en rehausser sa valeur effective, même si l’on trouve les délais de réalisation inacceptables.
jmlacadie1@gmail.com
Enfin, l’hôpital Stella-Maris-de-Kent se trouve sur le radar des améliorations à venir. On annonce qu’une rénovation pourrait coûter jusqu’à 242 millions de dollars sur 15 ans, alors qu’une construction d’un nouvel hôpital coûterait 366 millions de dollars sur 10 à 15 ans.
Les chiffres peuvent paraître astronomiques, mais c’est ce que ça coûte aujourd’hui. Cependant, plus on étire le temps des travaux, plus ces projections risquent de gonfler. Mais ce que nous pouvons surtout déplorer dans ces projets annoncés, c’est le temps de réalisation qui peut aller jusqu’à 15 ans. On devrait tenter de réduire ce temps de construction de moitié. Nous sommes tout de même en 2025. Les technologies de rénovation, ou encore de construction, sont suffisamment avancées pour accélérer ces processus.
Nous saluons positivement les efforts que la communauté de Kent a investis pour aboutir à l’annonce de ces projets, principalement sous le leadership de Roger Doiron, président du Comité de la santé de Kent, et actuel conseiller municipal de Beaurivage. La mobilisation populaire est importante dans de tels dossiers.
Nous restons admiratifs de la population régionale qui a su se mobiliser, il y a quelques années, afin d’empêcher sous Higgs que l’on ferme l’urgence à Stella-Maris. Certaines personnes pensent que la communauté du sud-est est difficile à mobiliser, parce qu’ils disent qu’elle est plutôt amorphe. Pourtant, les batailles menées autour de Kouchibougouac et celles pour empêcher le gaz de schiste d'être exploité sont d’autres exemples qui font mentir les sceptiques. Quand la cause est jugée valable, la population de Kent se tient debout
Il y a près de 150 kilomètres entre Moncton et Miramichi. Il va de soi que l’hôpital Stella-Maris est indispensable comme institution de santé pour faire face à toutes les éventualités, dont les urgences, tels des accidents de la route. Surtout qu'il n'y a pas non plus de clinique médicale sur ce tronçon de route.
Mais c’est aussi hautement nécessaire pour la population locale. Il faut aussi tenir compte du fait que des résidents de Moncton viennent aussi à l’urgence de Stella-Maris, puisqu’il semble que le temps d’attente pour accéder à des services d’urgence y est moins long qu’au CHU Dr.-Georges-L.-Dumont.
Les solutions à long terme, c’est bien, mais l’hôpital Stella-Maris fait face à des problèmes énormes maintenant. Il est irresponsable qu’on laisse cet hôpital se transformer, lentement mais sûrement, en foyer de soins. En effet, presque tous les lits sont occupés par des personnes âgées qui, normalement, devraient se trouver dans de vrais foyers de soins. De plus, l’hôpital comme tel doit être amélioré afin de répondre aux normes d’aujourd’hui.
Pire encore, on vient d’annoncer la fermeture nocturne – temporaire? – de l’urgence pendant trois jours par semaine. Le danger, c’est que le temporaire devienne permanent! Il y a deux ministres (Lyne-Chantal Boudreau et Pat Finnigan) et deux députés libéraux (Benoît Bourque et Jacques LeBlanc) sur le territoire de Stella-Maris. Ces élus appartiennent au gouvernement majoritaire en place. Comment se fait-il qu’ils n’aient pas pu empêcher ce carnage? Comme on dit au sud-est, est-ce qu’ils «dorment sur la switch»? Aurait-il fallu un député vert ou bleu dans la région pour que ça bouge mieux?
Par ailleurs, le manque systématique de personnel spécialisé en santé est flagrant. Quand va-t-on offrir la gratuité universitaire et collégiale aux jeunes qui se destinent à des métiers en santé? Et pourquoi est-ce qu’on ne paie pas les stages dans ce secteur? À des situations extrêmes, ça prend des solutions extrêmes aussi.
L'hôpital Stella-Maris a plus de soixante ans d’histoire. Il a fait clairement la démonstration de sa pertinence et de son utilité. Il était temps que l’on décide de s’en occuper pour en rehausser sa valeur effective, même si l’on trouve les délais de réalisation inacceptables.