
Chroniques
21 Janvier 2025
TRUMP ET LE CANADA
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Jean-Marie Nadeau
jmlacadie1@gmail.com
Avec des amis comme les États-Unis et Donald Trump, le Canada n’a pas besoin d’ennemis. Pourtant, depuis l’existence et la cohabitation historiques de nos deux pays, les relations pacifiques ont dominé les relations belliqueuses. Avec Donald Trump comme président, un schizophrène et un “bully” en chef, la sauce vient de se gâter magistralement. Au moment d’écrire ces lignes, celui-ci n’a pas encore été assermenté officiellement comme président.
Dès son assermentation, va-t-il implanter ses augmentations de douanes de 25% sur les produits canadiens? Va-t-il mettre en branle sa menace d’expulsion massive des nouveaux arrivants? Et que dire du Canada comme 51ème État? Ce sont trois intentions dévastatrices pour l’économie et la politique canadiennes.
Au cours des prochains mois, le Canada se trouvera avec un gouvernement en sursis, donc en situation vulnérable, affaibli. Justin Trudeau a été irresponsable de quitter son poste si tardivement. Tout nouveau chef du Parti libéral du Canada est potentiellement condamné à l’abattoir Poilievre. À moins que cette personne ne réussisse à créer un mouvement à la “trudeaumania” de Pierre-Elliott Trudeau, mais je doute que cela puisse être possible.
Je me réjouis que des personnalités fortes comme Jean Chrétien et Stephen Harper soient montées sur les barricades pour crier haut et fort que le Canada n’était pas à vendre. Dans le même esprit, je salue favorablement la fermeté des propos de notre Première ministre Holt dans le dossier, pour ne pas dire son agressivité.
Je suis ravi que le Premier ministre du Canada Justin Trudeau ait réuni les premiers ministres provinciaux et territoriaux la semaine dernière à Ottawa pour faire un front commun face à la situation. Seule Danielle Smith, de l’Alberta, a refusé de jouer le jeu: elle est malheureusement un peu trumpiste dans son âme.
Un peu comme au hockey et au soccer, lors des tirs de punitions ou de barrages, le Canada uni a décidé de laisser Trump faire le premier mouvement, pour décider par la suite de faire le sien adapté à la situation. Je vois d’un bon œil que Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, se positionne comme une voix très forte dans ce dossier. Ça compense pour les faiblesses de Trudeau dans les circonstances.
Mais il est vrai que monsieur Trudeau, actuellement libéré de l’exigence d’être réélu lui-même, peut se concentrer pleinement à une défense vorace des intérêts supérieurs de la nation canadienne. C’est comme cela qu’il interprète son rôle actuellement.
Tout est sur la table, disent les premiers ministres. Sans que le fond des discussions tenues lors de cette importante rencontre au sommet soit connu, je sens que deux tendances se dessinent comme réactions aux agissements éventuels de Trump. Soit que le Canada réagisse de façon forte, coup par coup, aux politiques de Trump, ou soit que l’on y va doucement en privilégiant les négociations et les pressions. Il me semble comprendre que madame Holt appartiendrait au camp de la manière forte, ce qui me fait plaisir.
Il est déstabilisant d’envisager que nous aurons à vivre et à cohabiter les quatre prochaines années avec ce monstre américain, fauteur de trouble et intimidateur. La venue attendue de Pierre Poilievre comme notre prochain Premier ministre canadien, lui qui est un frère de sang idéologique de Trump, permettra peut-être à ces derniers de développer des relations de copinage qui amoindriront les frasques américaines face à nous. Cependant, il n’y a aucune certitude en la matière.
Il est surprenant de voir que Trump, machiste par excellence, semble se faire enfirouaper par son allié Elon Musk. Plusieurs personnes se demandent déjà qui sera le véritable président des États-Unis : Trump ou Musk. Que ce soit l’un ou l’autre, les deux représentent chacun une menace, et les deux, ensemble, laissent entrevoir un désastre. Nous ne sommes pas sortis du bois. Seul un Canada uni, articulé et déterminé saura réduire les dommages directs et collatéraux!
jmlacadie1@gmail.com
Avec des amis comme les États-Unis et Donald Trump, le Canada n’a pas besoin d’ennemis. Pourtant, depuis l’existence et la cohabitation historiques de nos deux pays, les relations pacifiques ont dominé les relations belliqueuses. Avec Donald Trump comme président, un schizophrène et un “bully” en chef, la sauce vient de se gâter magistralement. Au moment d’écrire ces lignes, celui-ci n’a pas encore été assermenté officiellement comme président.
Dès son assermentation, va-t-il implanter ses augmentations de douanes de 25% sur les produits canadiens? Va-t-il mettre en branle sa menace d’expulsion massive des nouveaux arrivants? Et que dire du Canada comme 51ème État? Ce sont trois intentions dévastatrices pour l’économie et la politique canadiennes.
Au cours des prochains mois, le Canada se trouvera avec un gouvernement en sursis, donc en situation vulnérable, affaibli. Justin Trudeau a été irresponsable de quitter son poste si tardivement. Tout nouveau chef du Parti libéral du Canada est potentiellement condamné à l’abattoir Poilievre. À moins que cette personne ne réussisse à créer un mouvement à la “trudeaumania” de Pierre-Elliott Trudeau, mais je doute que cela puisse être possible.
Je me réjouis que des personnalités fortes comme Jean Chrétien et Stephen Harper soient montées sur les barricades pour crier haut et fort que le Canada n’était pas à vendre. Dans le même esprit, je salue favorablement la fermeté des propos de notre Première ministre Holt dans le dossier, pour ne pas dire son agressivité.
Je suis ravi que le Premier ministre du Canada Justin Trudeau ait réuni les premiers ministres provinciaux et territoriaux la semaine dernière à Ottawa pour faire un front commun face à la situation. Seule Danielle Smith, de l’Alberta, a refusé de jouer le jeu: elle est malheureusement un peu trumpiste dans son âme.
Un peu comme au hockey et au soccer, lors des tirs de punitions ou de barrages, le Canada uni a décidé de laisser Trump faire le premier mouvement, pour décider par la suite de faire le sien adapté à la situation. Je vois d’un bon œil que Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, se positionne comme une voix très forte dans ce dossier. Ça compense pour les faiblesses de Trudeau dans les circonstances.
Mais il est vrai que monsieur Trudeau, actuellement libéré de l’exigence d’être réélu lui-même, peut se concentrer pleinement à une défense vorace des intérêts supérieurs de la nation canadienne. C’est comme cela qu’il interprète son rôle actuellement.
Tout est sur la table, disent les premiers ministres. Sans que le fond des discussions tenues lors de cette importante rencontre au sommet soit connu, je sens que deux tendances se dessinent comme réactions aux agissements éventuels de Trump. Soit que le Canada réagisse de façon forte, coup par coup, aux politiques de Trump, ou soit que l’on y va doucement en privilégiant les négociations et les pressions. Il me semble comprendre que madame Holt appartiendrait au camp de la manière forte, ce qui me fait plaisir.
Il est déstabilisant d’envisager que nous aurons à vivre et à cohabiter les quatre prochaines années avec ce monstre américain, fauteur de trouble et intimidateur. La venue attendue de Pierre Poilievre comme notre prochain Premier ministre canadien, lui qui est un frère de sang idéologique de Trump, permettra peut-être à ces derniers de développer des relations de copinage qui amoindriront les frasques américaines face à nous. Cependant, il n’y a aucune certitude en la matière.
Il est surprenant de voir que Trump, machiste par excellence, semble se faire enfirouaper par son allié Elon Musk. Plusieurs personnes se demandent déjà qui sera le véritable président des États-Unis : Trump ou Musk. Que ce soit l’un ou l’autre, les deux représentent chacun une menace, et les deux, ensemble, laissent entrevoir un désastre. Nous ne sommes pas sortis du bois. Seul un Canada uni, articulé et déterminé saura réduire les dommages directs et collatéraux!