Chroniques
16 Décembre 2025
Noël et la solidarité
Jean-Marie Nadeau
jmlacadie1@gmail.com
J’ai dernièrement été dans la Péninsule acadienne afin de rencontrer principalement des pêcheurs côtiers, mais aussi semi-hauturiers. Ils étaient d’anciens et d’actuels leaders de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM). Quelle histoire à succès!
En effet, j’étais de la première équipe qui dans les années 74-75 ont travaillé à créer l’UPM. On se battait pour que les pêcheurs s’enrichissent et créent une organisation forte pour défendre leurs intérêts et leurs droits. La solidarité, avec les pêcheurs du sud-est, était au rendez-vous, pour qu’officiellement l’on crée l’UPM à Baie-Ste-Anne en 1977.
Les Gilles Thériault, Omer Chouinard, Guy Cormier, Jean-Guy Maillet, Aldrice Doiron, Réginald Commeau, feux Herménégilde Robichaud, Paul-Aimé Mallet et plein d’autres ne peuvent être oubliés dans cette merveilleuse aventure et réalité. Réjean Comeau, pêcheur-président et Martin Mallet, directeur général sont maintenant les leaders de l’UPM.
Aujourd’hui les pêcheurs côtiers sont beaucoup plus riches, sans être des millionnaires. Le siège social de l’UPM est toujours à Shédiac, avec un superbe nouveau bureau et le Centre Homarus. On trouve aussi un merveilleux bâtiment à Tracadie pour accueillir le bureau régional de l’UPM. Souvent, quand on travaille dans le social et le communautaire, on ne voit pas toujours du concret émerger. L’histoire de l’UPM, de même que celle des semis-hauturiers en parallèle, est une des plus belles histoires à succès de l’Acadie moderne…et les pêcheurs anglophones en profitent aussi.
La devise de l’Acadie est justement “l’Union fait la force”,Nous avons beaucoup utilisé cette devise. Nous avons créé la fédération des caisses populaires acadiennes (devenue malheureusement UNI), l’Assomption, des coopératives (dont la Coopérative des pêcheurs de Lamèque est un joyau, et la Coopérative d’alimentation de Dieppe, un bijou). Nous avons aussi créé une trentaine d’organismes acadiens… tout cela par solidarité!
Le Parti acadien et la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) ont lancé au début des années 70 un mouvement pour que les Acadiens et les Acadiennes apprennent à mieux contrôler leur destinée. La création de l’UPM faisait partie de ce mouvement autonomiste. L’occupation de l’Université de Moncton et la grande manifestation pour enterrer la peur en Acadie en 1968, la tête de cochon à Jones, et la loi de 1969 de Ti-Louis Robichaud pour créer le bilinguisme officiel, les conseils régionaux d’aménagement ont été le carburant qui a stimulé ce mouvement. Tout cela a abouti à la merveilleuse convention nationale d’Edmundston de 1979 avec ses teintes autonomistes, et la loi sur l’égalité réelle des deux communautés linguistiques de 1981. L’Acadie allait de l’avant.
Mais l’Acadie doit continuer d’avancer. Pour se faire, il faudrait que certains prophètes de malheur arrêtent de continuer à faire disparaître le mot Acadie de notre existence. Il faudrait que nos écoles enseignent tout simplement l’histoire acadienne. Et il faut que l’on continue comme peuple à vouloir être plus autonome.
L’année 2026 devrait se donner comme slogan pour l’Acadie l’appellation “Vers plus d’autonomie”. Le grand rassemblement provincial d’Acadiens et d’Acadiennes à Dieppe en 2004 a permis l’épanouissement artistique. Celui de 2014, à Fredericton, a permis la pleine municipalisation. Le grand rassemblement d’Edmundston de juin 2026 (les états généraux) devrait nous amener vers une plus grande autonomie et le renforcement de l’identité acadienne
Je hais le Noël commercial, mais j’aime le vrai Noël de la paix: familial, populaire, mondial. Tout cela n’est possible que par solidarité. Pour plus de pouvoir comme peuple, nous devons au moins aspirer à créer une assemblée communautaire, en abandonnant l’idée d’une province acadienne. Joyeuses fêtes et bonne année 2026 à tout le monde, dans la paix et la solidarité!
jmlacadie1@gmail.com
J’ai dernièrement été dans la Péninsule acadienne afin de rencontrer principalement des pêcheurs côtiers, mais aussi semi-hauturiers. Ils étaient d’anciens et d’actuels leaders de l’Union des pêcheurs des Maritimes (UPM). Quelle histoire à succès!
En effet, j’étais de la première équipe qui dans les années 74-75 ont travaillé à créer l’UPM. On se battait pour que les pêcheurs s’enrichissent et créent une organisation forte pour défendre leurs intérêts et leurs droits. La solidarité, avec les pêcheurs du sud-est, était au rendez-vous, pour qu’officiellement l’on crée l’UPM à Baie-Ste-Anne en 1977.
Les Gilles Thériault, Omer Chouinard, Guy Cormier, Jean-Guy Maillet, Aldrice Doiron, Réginald Commeau, feux Herménégilde Robichaud, Paul-Aimé Mallet et plein d’autres ne peuvent être oubliés dans cette merveilleuse aventure et réalité. Réjean Comeau, pêcheur-président et Martin Mallet, directeur général sont maintenant les leaders de l’UPM.
Aujourd’hui les pêcheurs côtiers sont beaucoup plus riches, sans être des millionnaires. Le siège social de l’UPM est toujours à Shédiac, avec un superbe nouveau bureau et le Centre Homarus. On trouve aussi un merveilleux bâtiment à Tracadie pour accueillir le bureau régional de l’UPM. Souvent, quand on travaille dans le social et le communautaire, on ne voit pas toujours du concret émerger. L’histoire de l’UPM, de même que celle des semis-hauturiers en parallèle, est une des plus belles histoires à succès de l’Acadie moderne…et les pêcheurs anglophones en profitent aussi.
La devise de l’Acadie est justement “l’Union fait la force”,Nous avons beaucoup utilisé cette devise. Nous avons créé la fédération des caisses populaires acadiennes (devenue malheureusement UNI), l’Assomption, des coopératives (dont la Coopérative des pêcheurs de Lamèque est un joyau, et la Coopérative d’alimentation de Dieppe, un bijou). Nous avons aussi créé une trentaine d’organismes acadiens… tout cela par solidarité!
Le Parti acadien et la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) ont lancé au début des années 70 un mouvement pour que les Acadiens et les Acadiennes apprennent à mieux contrôler leur destinée. La création de l’UPM faisait partie de ce mouvement autonomiste. L’occupation de l’Université de Moncton et la grande manifestation pour enterrer la peur en Acadie en 1968, la tête de cochon à Jones, et la loi de 1969 de Ti-Louis Robichaud pour créer le bilinguisme officiel, les conseils régionaux d’aménagement ont été le carburant qui a stimulé ce mouvement. Tout cela a abouti à la merveilleuse convention nationale d’Edmundston de 1979 avec ses teintes autonomistes, et la loi sur l’égalité réelle des deux communautés linguistiques de 1981. L’Acadie allait de l’avant.
Mais l’Acadie doit continuer d’avancer. Pour se faire, il faudrait que certains prophètes de malheur arrêtent de continuer à faire disparaître le mot Acadie de notre existence. Il faudrait que nos écoles enseignent tout simplement l’histoire acadienne. Et il faut que l’on continue comme peuple à vouloir être plus autonome.
L’année 2026 devrait se donner comme slogan pour l’Acadie l’appellation “Vers plus d’autonomie”. Le grand rassemblement provincial d’Acadiens et d’Acadiennes à Dieppe en 2004 a permis l’épanouissement artistique. Celui de 2014, à Fredericton, a permis la pleine municipalisation. Le grand rassemblement d’Edmundston de juin 2026 (les états généraux) devrait nous amener vers une plus grande autonomie et le renforcement de l’identité acadienne
Je hais le Noël commercial, mais j’aime le vrai Noël de la paix: familial, populaire, mondial. Tout cela n’est possible que par solidarité. Pour plus de pouvoir comme peuple, nous devons au moins aspirer à créer une assemblée communautaire, en abandonnant l’idée d’une province acadienne. Joyeuses fêtes et bonne année 2026 à tout le monde, dans la paix et la solidarité!
