Chroniques
16 Septembre 2025
Prendre bien soin de nos enfants
- Partager
Jean-Marie Nadeau
jmlacadie1@gmail.com
C’est un sujet d’actualité qui fait à nouveau surface dernièrement, et ça ne peut que me réjouir. Je suis «fan» de Kelly Lamrock, défenseur des enfants et des jeunes. Après que Bernard Richard ait bien rempli ces fonctions, Kelly est un excellent remplaçant.
Avec Kelly, j’ai été très sévère face aux décisions gouvernementales de couper au ministère du Développement social plus de 23,5 millions de dollars dans la petite enfance. Mais en creusant plus le budget, monsieur Lamrock évaluait à la hausse les coupures annoncées en les situant à la hauteur de 47,1 millions de dollars. C’était trop et nous avions toutes les raisons de croire le défenseur des enfants dans son analyse de la situation.
Pour justifier ses coupures, le gouvernement provincial a développé une fâcheuse marotte à savoir qu’il «finance les services différemment de façon moins dispendieuse»’. Il avait utilisé le même argument pour justifier ses coupures majeures en éducation. Heureusement, il s’est ravisé dans ce dernier dossier en coupant heureusement dans ses coupes annoncées au préalable.
Kelly Lamrock a été plus conciliant la semaine dernière avec le gouvernement provincial en déclarant que celui-ci l’avait bien pris au sérieux afin d’améliorer les services à l’enfance. C’était une bonne nouvelle. L’amélioration la plus spectaculaire concerne principalement la prise en charge des enfants en placement, un programme qui coûte très cher. On annonçait que ces enfants seraient mieux accompagnés pour qu’ils se rendent plus sûrement à des études secondaires et postsecondaires.
La semaine dernière a aussi été fructueuse pour le gouvernement provincial quand il a annoncé qu’il “fournira des déjeuners gratuits et nutritifs à tous les élèves du Nouveau-Brunswick”. Près d’un enfant sur quatre au Nouveau-Brunswick souffre actuellement de cette malnutrition. Depuis que l’on parle de ce dossier, la confusion quant à savoir qui du fédéral ou qui du provincial le pilotait. Il s’avère que le gouvernement fédéral est le plus grand argentier dans la réalisation de ce programme. En effet, le gouvernement fédéral avait annoncé en février dernier qu’il investirait 11 millions de dollars dans son Programme national d’alimentation scolaire.
Quant au gouvernement provincial, il contribuera chaque année dans ce programme à hauteur de 2 millions de dollars. L’agence qui, dans les faits, va réaliser ce programme est l’organisme provincial Nourrir Nouveau-Brunswick (anciennement appelé Food Dépôt alimentaire). On nous promet que les dîners seront aussi pris en charge à partir de janvier 2026: ça ne sera pas un luxe. Comme on dit, un ventre plein pour un esprit sain.
Il reste un grand secteur dans le monde de la petite enfance qui fait encore énormément défaut, et c’est bel et bien celui de l’accessibilité abordable à des garderies. Pour commencer, il manque désespérément de places disponibles. Pourtant, le gouvernement fédéral avait lancé il y a quelque temps un ambitieux programme national de garderies à 10 dollars par jour et par enfant. Je ne comprends pas pourquoi le Nouveau-Brunswick traîne encore la patte dans ce dossier.
Les Néo-Brunswickois ne font plus beaucoup d’enfants, soit à peine un enfant par famille. C’est une raison supplémentaire pour ne pas rater la vie de ces derniers. Chez beaucoup d’enfants pauvres, il y a un potentiel de développement extraordinaire. Combien de célébrités, d’artistes, de politiciens, de sportifs sont issus de familles pauvres.
Pensons à Édith Piaf, par exemple, qui a été une môme principalement élevée dans la rue. Qui sait combien de petits Mozart, de Maurice Richard, d’Antonine Maillet, de Percy Mockler sont en attente d’éclore si nous leur donnons réellement les moyens de s’exprimer, de s’assumer et de s’épanouir?
J’ai été plus tendre et accommodant avec le gouvernement provincial dans cette chronique. La raison est bien simple: le gouvernement s’est bien comporté dernièrement dans le monde de la petite enfance, même s’il reste beaucoup de travail à faire pour accéder à l’excellence.
Si le gouvernement provincial veut que je lui sois plus sympathique à l’avenir, il devra continuer à poser les bonnes actions. Plus que jamais, continuons à mieux aimer nos enfants, en prenant bien soin d’eux!
jmlacadie1@gmail.com
C’est un sujet d’actualité qui fait à nouveau surface dernièrement, et ça ne peut que me réjouir. Je suis «fan» de Kelly Lamrock, défenseur des enfants et des jeunes. Après que Bernard Richard ait bien rempli ces fonctions, Kelly est un excellent remplaçant.
Avec Kelly, j’ai été très sévère face aux décisions gouvernementales de couper au ministère du Développement social plus de 23,5 millions de dollars dans la petite enfance. Mais en creusant plus le budget, monsieur Lamrock évaluait à la hausse les coupures annoncées en les situant à la hauteur de 47,1 millions de dollars. C’était trop et nous avions toutes les raisons de croire le défenseur des enfants dans son analyse de la situation.
Pour justifier ses coupures, le gouvernement provincial a développé une fâcheuse marotte à savoir qu’il «finance les services différemment de façon moins dispendieuse»’. Il avait utilisé le même argument pour justifier ses coupures majeures en éducation. Heureusement, il s’est ravisé dans ce dernier dossier en coupant heureusement dans ses coupes annoncées au préalable.
Kelly Lamrock a été plus conciliant la semaine dernière avec le gouvernement provincial en déclarant que celui-ci l’avait bien pris au sérieux afin d’améliorer les services à l’enfance. C’était une bonne nouvelle. L’amélioration la plus spectaculaire concerne principalement la prise en charge des enfants en placement, un programme qui coûte très cher. On annonçait que ces enfants seraient mieux accompagnés pour qu’ils se rendent plus sûrement à des études secondaires et postsecondaires.
La semaine dernière a aussi été fructueuse pour le gouvernement provincial quand il a annoncé qu’il “fournira des déjeuners gratuits et nutritifs à tous les élèves du Nouveau-Brunswick”. Près d’un enfant sur quatre au Nouveau-Brunswick souffre actuellement de cette malnutrition. Depuis que l’on parle de ce dossier, la confusion quant à savoir qui du fédéral ou qui du provincial le pilotait. Il s’avère que le gouvernement fédéral est le plus grand argentier dans la réalisation de ce programme. En effet, le gouvernement fédéral avait annoncé en février dernier qu’il investirait 11 millions de dollars dans son Programme national d’alimentation scolaire.
Quant au gouvernement provincial, il contribuera chaque année dans ce programme à hauteur de 2 millions de dollars. L’agence qui, dans les faits, va réaliser ce programme est l’organisme provincial Nourrir Nouveau-Brunswick (anciennement appelé Food Dépôt alimentaire). On nous promet que les dîners seront aussi pris en charge à partir de janvier 2026: ça ne sera pas un luxe. Comme on dit, un ventre plein pour un esprit sain.
Il reste un grand secteur dans le monde de la petite enfance qui fait encore énormément défaut, et c’est bel et bien celui de l’accessibilité abordable à des garderies. Pour commencer, il manque désespérément de places disponibles. Pourtant, le gouvernement fédéral avait lancé il y a quelque temps un ambitieux programme national de garderies à 10 dollars par jour et par enfant. Je ne comprends pas pourquoi le Nouveau-Brunswick traîne encore la patte dans ce dossier.
Les Néo-Brunswickois ne font plus beaucoup d’enfants, soit à peine un enfant par famille. C’est une raison supplémentaire pour ne pas rater la vie de ces derniers. Chez beaucoup d’enfants pauvres, il y a un potentiel de développement extraordinaire. Combien de célébrités, d’artistes, de politiciens, de sportifs sont issus de familles pauvres.
Pensons à Édith Piaf, par exemple, qui a été une môme principalement élevée dans la rue. Qui sait combien de petits Mozart, de Maurice Richard, d’Antonine Maillet, de Percy Mockler sont en attente d’éclore si nous leur donnons réellement les moyens de s’exprimer, de s’assumer et de s’épanouir?
J’ai été plus tendre et accommodant avec le gouvernement provincial dans cette chronique. La raison est bien simple: le gouvernement s’est bien comporté dernièrement dans le monde de la petite enfance, même s’il reste beaucoup de travail à faire pour accéder à l’excellence.
Si le gouvernement provincial veut que je lui sois plus sympathique à l’avenir, il devra continuer à poser les bonnes actions. Plus que jamais, continuons à mieux aimer nos enfants, en prenant bien soin d’eux!
