
Chroniques
7 Octobre 2025
Tantramar : Mère Nature n’a pas donné son consentement
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Susan Levi-Peters
Je n'avais pas l'intention de poser de questions. J'espérais que le sujet serait abordé, et c'est peut-être le cas ; mais cela me tracasse depuis que j'ai entendu parler du projet à venir à Tantramar.
La dernière fois que j’ai posé cette question, il a fallu trois ans de protestations et, pour être honnête, je ne suis pas sûre que la question ait jamais reçu de réponse.
J'ai pensé, ou peut-être souhaité, que la leçon avait été retenue. Il semblerait malheureusement que ce ne soit pas le cas. Quand j'ai entendu parler du projet Tantramar pour la première fois, j'ai eu des frissons, j'ai eu peur.
Une consultation adéquate signifie que toutes les questions doivent être abordées, en particulier avec les municipalités locales et avec les quatre Premières Nations – Bouctouche, Indian Island, Fort Folly et Elsipogtog – qui sont situées dans l'un des sept districts Migmag connus sous le nom de « District de Signigtog », et où le projet est prévu.
Signigtog est un mot Migmag qui signifie drainage, ou “là où il s'écoule”. Pour ceux qui ne connaissent pas la rivière chocolat, elle s'écoule et se remplit à nouveau.
De plus, et surtout, Sackville, Dieppe et Moncton sont situées sur la même « rivière chocolat », à proximité du site projeté. Les citoyens de Sackville, Dieppe et Moncton devraient au moins exiger une étude d'impact environnemental complète avant la mise en œuvre du projet.
Je ne suis ni une écologiste ni une experte, mais si le plan est de faire exploser la boue, j'espère vraiment qu'ils savent ce qui peut arriver quand on fait exploser la boue du fond, peut-être une coulée de boue, emportant peut-être les villes avec elle ?
Je crois que les environnementalistes sauraient quel impact un tel projet peut avoir sur l'écosystème et sur le territoire. Une étude est nécessaire et les résultats doivent être partagés. Ces entreprises ne sont ni du Nouveau-Brunswick, ni du Canada ; elles ne connaissent pas notre écosystème.
Il y a toujours une raison à ce que Mère Nature fait ce qu'elle fait, et il est essentiel de connaître son fonctionnement. L'absence de consultation peut être inquiétante et néfaste, surtout lorsque le projet semble présenter un risque élevé.
Nos légendes Migmag ne sont pas que des histoires, ce sont des récits de notre histoire, et chaque légende (histoire) a un enseignement. Il est peut-être temps de découvrir la légende Migmag de la rivière chocolat.
La seule connaissance que j'ai sur la boue, c'est que lorsque j'étais petite fille et que je jouais avec la boue rouge, nous fabriquions des cendriers, des meubles de poupées et des petits villages.
J'espère que le gouvernement du Nouveau-Brunswick est prêt à faire face aux conséquences du projet de Tantramar, que les habitants de Sackville, de Dieppe et de Moncton sont conscients et soutiennent un tel projet, et que les Premières Nations du district de Signigtog le sont également. Il en va de l'avenir d'une partie importante de notre province.
(Traduit de l’anglais par Damien Dauphin)
Je n'avais pas l'intention de poser de questions. J'espérais que le sujet serait abordé, et c'est peut-être le cas ; mais cela me tracasse depuis que j'ai entendu parler du projet à venir à Tantramar.
La dernière fois que j’ai posé cette question, il a fallu trois ans de protestations et, pour être honnête, je ne suis pas sûre que la question ait jamais reçu de réponse.
J'ai pensé, ou peut-être souhaité, que la leçon avait été retenue. Il semblerait malheureusement que ce ne soit pas le cas. Quand j'ai entendu parler du projet Tantramar pour la première fois, j'ai eu des frissons, j'ai eu peur.
Une consultation adéquate signifie que toutes les questions doivent être abordées, en particulier avec les municipalités locales et avec les quatre Premières Nations – Bouctouche, Indian Island, Fort Folly et Elsipogtog – qui sont situées dans l'un des sept districts Migmag connus sous le nom de « District de Signigtog », et où le projet est prévu.
Signigtog est un mot Migmag qui signifie drainage, ou “là où il s'écoule”. Pour ceux qui ne connaissent pas la rivière chocolat, elle s'écoule et se remplit à nouveau.
De plus, et surtout, Sackville, Dieppe et Moncton sont situées sur la même « rivière chocolat », à proximité du site projeté. Les citoyens de Sackville, Dieppe et Moncton devraient au moins exiger une étude d'impact environnemental complète avant la mise en œuvre du projet.
Je ne suis ni une écologiste ni une experte, mais si le plan est de faire exploser la boue, j'espère vraiment qu'ils savent ce qui peut arriver quand on fait exploser la boue du fond, peut-être une coulée de boue, emportant peut-être les villes avec elle ?
Je crois que les environnementalistes sauraient quel impact un tel projet peut avoir sur l'écosystème et sur le territoire. Une étude est nécessaire et les résultats doivent être partagés. Ces entreprises ne sont ni du Nouveau-Brunswick, ni du Canada ; elles ne connaissent pas notre écosystème.
Il y a toujours une raison à ce que Mère Nature fait ce qu'elle fait, et il est essentiel de connaître son fonctionnement. L'absence de consultation peut être inquiétante et néfaste, surtout lorsque le projet semble présenter un risque élevé.
Nos légendes Migmag ne sont pas que des histoires, ce sont des récits de notre histoire, et chaque légende (histoire) a un enseignement. Il est peut-être temps de découvrir la légende Migmag de la rivière chocolat.
La seule connaissance que j'ai sur la boue, c'est que lorsque j'étais petite fille et que je jouais avec la boue rouge, nous fabriquions des cendriers, des meubles de poupées et des petits villages.
J'espère que le gouvernement du Nouveau-Brunswick est prêt à faire face aux conséquences du projet de Tantramar, que les habitants de Sackville, de Dieppe et de Moncton sont conscients et soutiennent un tel projet, et que les Premières Nations du district de Signigtog le sont également. Il en va de l'avenir d'une partie importante de notre province.
(Traduit de l’anglais par Damien Dauphin)