
Chroniques
5 Février 2025
Hommage à Pierre Mallet
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Jean-Marie Nadeau
jmlacadie1@gmail.com
La mort est toujours une tragédie pour ceux et celles qui restent, surtout quand elle est soudaine. Nous nous disons souvent qu’il faut profiter du moment présent, car nous ne savons pas ce qui peut nous arriver. C’est ainsi que Pierre Mallet a vécu, en jouissant pleinement du temps présent, mais la faucheuse nous l’a enlevé brutalement. Deux seules consolations: il a vécu une belle vie, et il n’a pas souffert avant de mourir!

Pierre était l’incarnation même de la générosité. Il accueillait presque chaque vendredi de dix à vingt personnes chez lui. Il contribuait à des organismes, dont le Comité citoyen pour le changement de nom de l’université. Il m’aidait financièrement chaque mois pour surmonter ma relative pauvreté.
Il était de plus des plus talentueux dans les travaux manuels: menuiserie, plomberie, électricité. Il ne refusait jamais de donner un coup de main pour ce genre de réparations. Dans une autre vie, il aurait pu avoir une compagnie de construction, au lieu d’avoir fait une carrière de biologiste à Pêches et Océans Canada.
Il s’est fait connaître aussi par sa dextérité à bâtir des répliques de bateaux historiques.
Il était de plus un amateur féru de la nature, en étant un grand chasseur et pêcheur. Ses histoires de chasse et pêche étaient, dans son cas, toujours vraies.
La mort de Pierre est pour moi aussi douloureuse et brutale que celle de ma petite sœur de 15 ans, Marielle, décédée dans un accident de chasse en 1973, ou encore celle de mon ami, le poète Martin Pitre, qui s’est suicidé en 1998.
Mais Pierre était avant tout un créateur de communauté, d’amitié, de rassemblement. Les rendez-vous du vendredi soir constituaient pour nous un havre de paix, d’amitié et d’amour. Que d’amitiés ont émergé lors de ces réunions amicales, et qui se sont consolidées au rythme des rencontres! Pour lui rendre vraiment hommage, il faudrait que cette communauté d’une vingtaine de personnes puisse continuer de se rencontrer régulièrement sous un autre format. Hélas, ce ne sera jamais la même chose, car il va tellement nous manquer. Sa famille immédiate semble avoir compris tout l’impact positif que Pierre avait sur cette communauté de Moncton, pour ne pas dire cette autre famille de Moncton. Elle nous appuie pour organiser une célébration de la vie de Pierre Mallet, ici à Moncton.
Pierre n’a jamais eu aucune malice. Son seul défaut – à mes yeux – est qu’il était conservateur, sauf sous le régime de Blaine Higgs.
L’adage dit qu’il n’y a personne d’irremplaçable, sauf que dans le cas de Pierre Mallet, cet axiome s’avère faux.
Pierre, tu nous as fait t’aimer inconditionnellement, comme tu nous aimais inconditionnellement. Si je croyais aux anges, j’oserais dire que tu en étais un: plein de bonté, de don de soi et d’affection. Tu es parti, mais tu ne seras jamais oublié. Nous t’avons aimé, nous t’aimons et nous t’aimerons toujours!
jmlacadie1@gmail.com
La mort est toujours une tragédie pour ceux et celles qui restent, surtout quand elle est soudaine. Nous nous disons souvent qu’il faut profiter du moment présent, car nous ne savons pas ce qui peut nous arriver. C’est ainsi que Pierre Mallet a vécu, en jouissant pleinement du temps présent, mais la faucheuse nous l’a enlevé brutalement. Deux seules consolations: il a vécu une belle vie, et il n’a pas souffert avant de mourir!

Pierre était l’incarnation même de la générosité. Il accueillait presque chaque vendredi de dix à vingt personnes chez lui. Il contribuait à des organismes, dont le Comité citoyen pour le changement de nom de l’université. Il m’aidait financièrement chaque mois pour surmonter ma relative pauvreté.
Il était de plus des plus talentueux dans les travaux manuels: menuiserie, plomberie, électricité. Il ne refusait jamais de donner un coup de main pour ce genre de réparations. Dans une autre vie, il aurait pu avoir une compagnie de construction, au lieu d’avoir fait une carrière de biologiste à Pêches et Océans Canada.
Il s’est fait connaître aussi par sa dextérité à bâtir des répliques de bateaux historiques.
Il était de plus un amateur féru de la nature, en étant un grand chasseur et pêcheur. Ses histoires de chasse et pêche étaient, dans son cas, toujours vraies.
La mort de Pierre est pour moi aussi douloureuse et brutale que celle de ma petite sœur de 15 ans, Marielle, décédée dans un accident de chasse en 1973, ou encore celle de mon ami, le poète Martin Pitre, qui s’est suicidé en 1998.
Mais Pierre était avant tout un créateur de communauté, d’amitié, de rassemblement. Les rendez-vous du vendredi soir constituaient pour nous un havre de paix, d’amitié et d’amour. Que d’amitiés ont émergé lors de ces réunions amicales, et qui se sont consolidées au rythme des rencontres! Pour lui rendre vraiment hommage, il faudrait que cette communauté d’une vingtaine de personnes puisse continuer de se rencontrer régulièrement sous un autre format. Hélas, ce ne sera jamais la même chose, car il va tellement nous manquer. Sa famille immédiate semble avoir compris tout l’impact positif que Pierre avait sur cette communauté de Moncton, pour ne pas dire cette autre famille de Moncton. Elle nous appuie pour organiser une célébration de la vie de Pierre Mallet, ici à Moncton.
Pierre n’a jamais eu aucune malice. Son seul défaut – à mes yeux – est qu’il était conservateur, sauf sous le régime de Blaine Higgs.
L’adage dit qu’il n’y a personne d’irremplaçable, sauf que dans le cas de Pierre Mallet, cet axiome s’avère faux.
Pierre, tu nous as fait t’aimer inconditionnellement, comme tu nous aimais inconditionnellement. Si je croyais aux anges, j’oserais dire que tu en étais un: plein de bonté, de don de soi et d’affection. Tu es parti, mais tu ne seras jamais oublié. Nous t’avons aimé, nous t’aimons et nous t’aimerons toujours!