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3 Septembre 2025
Le fonds AEFNB pour l’enfance : des chances égales pour tous et toutes
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En reprenant le flambeau du célèbre programme « Chances égales pour tous » lancé par Louis J. Robichaud dans les années 1960, l’Association des enseignantes et enseignants francophones du Nouveau-Brunswick met aujourd’hui l’enfance au cœur de son action. Avec son nouveau fonds dédié, l’AEFNB entend soutenir des initiatives qui favorisent l’égalité des chances dès les premières années de vie.
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Damien Dauphin
IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien
À l’occasion de son Congrès provincial 2025, l’Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick (AEFNB) a lancé officiellement, le 28 août, le Fonds AEFNB pour l’enfance. Cette initiative philanthropique vise à venir en aide aux élèves vivant des situations de précarité dans toutes les écoles francophones de la province.
Lancé dans une atmosphère festive au Centre scolaire Samuel-de-Champlain, le Fonds a déjà franchi près de 46% de son objectif initial d’un million de dollars. Les dividendes générés par cet investissement serviront à financer, année après année, de petites interventions concrètes au profit des élèves les plus vulnérables.
«Le comité de philanthropie de l’AEFNB a sollicité discrètement quelques partenaires au fil des derniers mois pour donner un élan gagnant à notre première campagne. Nous sommes bouche bée devant la réponse et l’enthousiasme exprimé», a indiqué le président de l’AEFNB, Éric Godin.
L’association a annoncé une contribution de démarrage de 100 000 $ sur cinq ans et assumera l’ensemble des frais administratifs et promotionnels afin que 100% des dons soient versés directement au Fonds.
Répondre à la pauvreté infantile
Selon Alain Lavoie, coprésident d’honneur de la campagne, la situation est préoccupante: «Au Nouveau-Brunswick, près d’un enfant sur cinq vit dans la pauvreté. Et dans certaines régions, ce chiffre grimpe à un sur quatre.»
Les témoignages recueillis lors du lancement rappellent que cette réalité se traduit par des besoins très concrets: un déjeuner manqué, des vêtements usés, un sac d’école vide. «Ceci ne devrait jamais faire partie de la vie scolaire», a insisté Emma Raphaëlle, étudiante en sciences de l’éducation et coprésidente d’honneur de la campagne.
Des élèves mis en lumière par l’Association ont aussi exprimé leurs préoccupations. «Tu peux pas déjeuner… c’est vraiment triste», a raconté Émilie, tandis que Jaden voit dans l’initiative «une façon d’aider beaucoup de personnes à avoir du linge, jouer du sport ou manger». Pour Chloé, «savoir qu’il y a quelque chose qui va être mis en place pour ça, ça me réchauffe le cœur».
Une aide directe dans chaque école
Concrètement, chaque direction d’école francophone du Nouveau-Brunswick recevra une enveloppe annuelle discrétionnaire. L’argent pourra servir à financer des besoins aussi divers qu’une paire de bottes, une trousse d’hygiène personnelle, une sortie scolaire ou des frais d’inscription.
«Une aide concrète, souple, sans bureaucratie inutile», a résumé Alain Lavoie. Pour sa part, Éric Godin estime que ces gestes, parfois modestes, «font une grosse différence pour l’élève, notamment en renforçant l’estime de soi».
Une solidarité durable pour les générations futures
Le Fonds AEFNB pour l’enfance est structuré comme un fonds de dotation: le capital n’est jamais dépensé, seuls les intérêts annuels financent les interventions. «On peut imaginer ça comme un arbre que l’on plante pour les générations futures», a illustré Emma Raphaëlle.
Pour Jolyn Thériault, directeur de l’école Donat-Robichaud à Cap-Pelé, cette initiative représente «un gain de temps et d’énergie pour le personnel éducatif», qui pourra intervenir rapidement et efficacement lorsqu’un besoin est identifié.
Alain Lavoie a résumé la démarche comme «une réponse concrète à un problème urgent et un geste de solidarité durable.»
En le modernisant et en le rendant plus inclusif, tous les intervenants ont repris un leitmotiv qui fait écho au slogan popularisé dans les années 1960 par Louis-Joseph Robichaud: «Chances égales pour tous et toutes.»
Les individus, entreprises ou organisations qui voudraient contribuer peuvent le faire directement en ligne à www.aefnb.ca/fonds, par téléphone au 506 764-3364, ou via la Fondation communautaire de la Péninsule acadienne qui administre le fonds. Les chèques libellés à la Fondation communautaire de la Péninsule acadienne peuvent être envoyés au siège social de l’AEFNB au 650, rue Montgomery, Fredericton, E3B 5B4.
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Damien Dauphin
IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien
À l’occasion de son Congrès provincial 2025, l’Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick (AEFNB) a lancé officiellement, le 28 août, le Fonds AEFNB pour l’enfance. Cette initiative philanthropique vise à venir en aide aux élèves vivant des situations de précarité dans toutes les écoles francophones de la province.
Lancé dans une atmosphère festive au Centre scolaire Samuel-de-Champlain, le Fonds a déjà franchi près de 46% de son objectif initial d’un million de dollars. Les dividendes générés par cet investissement serviront à financer, année après année, de petites interventions concrètes au profit des élèves les plus vulnérables.
«Le comité de philanthropie de l’AEFNB a sollicité discrètement quelques partenaires au fil des derniers mois pour donner un élan gagnant à notre première campagne. Nous sommes bouche bée devant la réponse et l’enthousiasme exprimé», a indiqué le président de l’AEFNB, Éric Godin.
L’association a annoncé une contribution de démarrage de 100 000 $ sur cinq ans et assumera l’ensemble des frais administratifs et promotionnels afin que 100% des dons soient versés directement au Fonds.
Répondre à la pauvreté infantile
Selon Alain Lavoie, coprésident d’honneur de la campagne, la situation est préoccupante: «Au Nouveau-Brunswick, près d’un enfant sur cinq vit dans la pauvreté. Et dans certaines régions, ce chiffre grimpe à un sur quatre.»
Les témoignages recueillis lors du lancement rappellent que cette réalité se traduit par des besoins très concrets: un déjeuner manqué, des vêtements usés, un sac d’école vide. «Ceci ne devrait jamais faire partie de la vie scolaire», a insisté Emma Raphaëlle, étudiante en sciences de l’éducation et coprésidente d’honneur de la campagne.
Des élèves mis en lumière par l’Association ont aussi exprimé leurs préoccupations. «Tu peux pas déjeuner… c’est vraiment triste», a raconté Émilie, tandis que Jaden voit dans l’initiative «une façon d’aider beaucoup de personnes à avoir du linge, jouer du sport ou manger». Pour Chloé, «savoir qu’il y a quelque chose qui va être mis en place pour ça, ça me réchauffe le cœur».
Une aide directe dans chaque école
Concrètement, chaque direction d’école francophone du Nouveau-Brunswick recevra une enveloppe annuelle discrétionnaire. L’argent pourra servir à financer des besoins aussi divers qu’une paire de bottes, une trousse d’hygiène personnelle, une sortie scolaire ou des frais d’inscription.
«Une aide concrète, souple, sans bureaucratie inutile», a résumé Alain Lavoie. Pour sa part, Éric Godin estime que ces gestes, parfois modestes, «font une grosse différence pour l’élève, notamment en renforçant l’estime de soi».
Une solidarité durable pour les générations futures
Le Fonds AEFNB pour l’enfance est structuré comme un fonds de dotation: le capital n’est jamais dépensé, seuls les intérêts annuels financent les interventions. «On peut imaginer ça comme un arbre que l’on plante pour les générations futures», a illustré Emma Raphaëlle.
Pour Jolyn Thériault, directeur de l’école Donat-Robichaud à Cap-Pelé, cette initiative représente «un gain de temps et d’énergie pour le personnel éducatif», qui pourra intervenir rapidement et efficacement lorsqu’un besoin est identifié.
Alain Lavoie a résumé la démarche comme «une réponse concrète à un problème urgent et un geste de solidarité durable.»
En le modernisant et en le rendant plus inclusif, tous les intervenants ont repris un leitmotiv qui fait écho au slogan popularisé dans les années 1960 par Louis-Joseph Robichaud: «Chances égales pour tous et toutes.»
Les individus, entreprises ou organisations qui voudraient contribuer peuvent le faire directement en ligne à www.aefnb.ca/fonds, par téléphone au 506 764-3364, ou via la Fondation communautaire de la Péninsule acadienne qui administre le fonds. Les chèques libellés à la Fondation communautaire de la Péninsule acadienne peuvent être envoyés au siège social de l’AEFNB au 650, rue Montgomery, Fredericton, E3B 5B4.
