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23 Octobre 2025
Candidature de Daniel Allain : ce qu’en pensent les politologues
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Le Moniteur Acadien a contacté deux politologues de la région, Mario Lévesque et Roger Ouellette. Ces derniers sont d’avis que les chances de Daniel Allain sont bonnes et que celui-ci représente la meilleure option pour sa formation politique. Le fait que de nombreux poids lourds du PCNB aient fait le déplacement est de bon augure.
Damien Dauphin
Le Moniteur Acadien – IJL
En entrevue téléphonique lundi après-midi, Roger Ouellette a établi un parallèle avec le parcours de Bernard Lord, auprès duquel Daniel Allain a fait ses premières armes en tant que chef de cabinet de 2000 à 2003 et auquel il a lointainement succédé dans la circonscription de Moncton-Est.
«Après la défaite humiliante de 1996, Bernard Lord avait ramené l’unité dans le parti. C’est le grand défi de Daniel Allain : rallier toutes les sensibilités. C’est quelqu’un de la trempe d’Hatfield, de Lord et même d’Alward qui avait réussi à gagner des circonscriptions francophones.»
Pour Mario Lévesque, le fait que M. Allain se situe dans l’aile progressiste devrait lui permettre d’attirer un large public. S’il lui conseille d’adopter un style doux et axé sur le consens, il lui recommande toutefois de demander aux élus actuels et aux futurs candidats de se rallier à sa cause, sans quoi les éléments les plus à droite pourraient faire sécession et relancer la People’s Alliance ou encore fonder un nouveau parti du même acabit.
«Pour maintenir la faction d'extrême droite dans le droit chemin, il pourrait s'inspirer de l'ancien gouvernement Lord qui avait adopté des mesures populistes telles que les référendums, donc une démocratie plus directe.»
M. Lévesque est d’avis que Daniel Allain pourrait même relancer la réforme électorale. «Je pense que les Acadiens aimeraient également une réforme électorale, étant donné que leurs votes sont trop concentrés dans les circonscriptions francophones et pas suffisamment répartis dans la province pour gagner plus de circonscriptions.»
À la recherche du vote acadien
Il estime enfin que pour gagner la confiance des Acadiens, M. Allain devra adopter des positions modérées et tirer parti des erreurs commises par le gouvernement libéral de Susan Holt, notamment en éducation et dans le dossier d’Énergie NB. «S'il y parvient, il pourra diviser le vote francophone et conserver suffisamment de voix anglophones pour remporter les prochaines élections.»
S’agissant des Acadiens, Roger Ouellette pense qu’ils ont moins tourné le dos au Parti progressiste-conservateur que Blaine Higgs ne s’est éloigné de leurs préoccupations. Avec Daniel Allain aux commandes du PCNB, il croit que les progressistes-conservateurs peuvent redevenir attrayants.
«Les libéraux ont eu la vie facile avec Higgs, a-t-il indiqué. Toutefois, prendre le vote francophone pour acquis pourrait leur jouer de mauvais tours.»
M. Ouellette fait observer que dans l’éventualité d’une victoire de Daniel Allain à la course à la chefferie, le gouvernement actuel sera rendu à mi-mandat. La tradition exigera que l’un de ses députés démissionne pour lui permettre de se faire élire. Or, à l’heure actuelle, il n’y aucun député PCNB dans une circonscription à ma majorité francophone.
À ce stade, Roger Ouellette entrevoit la possibilité que la députée de Sussex-Three Rivers, Tammy Scott-Wallace, cède sa place à Daniel Allain en 2026 avant que celui-ci n’aille se mesurer à Lyne Chantal Boudreau dans Champdoré-Irishtown, comme il en avait caressé lundi l’année dernière avant de décider de se mettre temporairement en retrait de la vie politique.
«Il faudra qu’il se trouve une circonscription, soutient M. Ouellette. Il ne pourra pas rester en dehors de l’Assemblée législative pour les deux années suivantes.»
Damien Dauphin
Le Moniteur Acadien – IJL
En entrevue téléphonique lundi après-midi, Roger Ouellette a établi un parallèle avec le parcours de Bernard Lord, auprès duquel Daniel Allain a fait ses premières armes en tant que chef de cabinet de 2000 à 2003 et auquel il a lointainement succédé dans la circonscription de Moncton-Est.
«Après la défaite humiliante de 1996, Bernard Lord avait ramené l’unité dans le parti. C’est le grand défi de Daniel Allain : rallier toutes les sensibilités. C’est quelqu’un de la trempe d’Hatfield, de Lord et même d’Alward qui avait réussi à gagner des circonscriptions francophones.»
Pour Mario Lévesque, le fait que M. Allain se situe dans l’aile progressiste devrait lui permettre d’attirer un large public. S’il lui conseille d’adopter un style doux et axé sur le consens, il lui recommande toutefois de demander aux élus actuels et aux futurs candidats de se rallier à sa cause, sans quoi les éléments les plus à droite pourraient faire sécession et relancer la People’s Alliance ou encore fonder un nouveau parti du même acabit.
«Pour maintenir la faction d'extrême droite dans le droit chemin, il pourrait s'inspirer de l'ancien gouvernement Lord qui avait adopté des mesures populistes telles que les référendums, donc une démocratie plus directe.»
M. Lévesque est d’avis que Daniel Allain pourrait même relancer la réforme électorale. «Je pense que les Acadiens aimeraient également une réforme électorale, étant donné que leurs votes sont trop concentrés dans les circonscriptions francophones et pas suffisamment répartis dans la province pour gagner plus de circonscriptions.»
À la recherche du vote acadien
Il estime enfin que pour gagner la confiance des Acadiens, M. Allain devra adopter des positions modérées et tirer parti des erreurs commises par le gouvernement libéral de Susan Holt, notamment en éducation et dans le dossier d’Énergie NB. «S'il y parvient, il pourra diviser le vote francophone et conserver suffisamment de voix anglophones pour remporter les prochaines élections.»
S’agissant des Acadiens, Roger Ouellette pense qu’ils ont moins tourné le dos au Parti progressiste-conservateur que Blaine Higgs ne s’est éloigné de leurs préoccupations. Avec Daniel Allain aux commandes du PCNB, il croit que les progressistes-conservateurs peuvent redevenir attrayants.
«Les libéraux ont eu la vie facile avec Higgs, a-t-il indiqué. Toutefois, prendre le vote francophone pour acquis pourrait leur jouer de mauvais tours.»
M. Ouellette fait observer que dans l’éventualité d’une victoire de Daniel Allain à la course à la chefferie, le gouvernement actuel sera rendu à mi-mandat. La tradition exigera que l’un de ses députés démissionne pour lui permettre de se faire élire. Or, à l’heure actuelle, il n’y aucun député PCNB dans une circonscription à ma majorité francophone.
À ce stade, Roger Ouellette entrevoit la possibilité que la députée de Sussex-Three Rivers, Tammy Scott-Wallace, cède sa place à Daniel Allain en 2026 avant que celui-ci n’aille se mesurer à Lyne Chantal Boudreau dans Champdoré-Irishtown, comme il en avait caressé lundi l’année dernière avant de décider de se mettre temporairement en retrait de la vie politique.
«Il faudra qu’il se trouve une circonscription, soutient M. Ouellette. Il ne pourra pas rester en dehors de l’Assemblée législative pour les deux années suivantes.»
