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8 Octobre 2025
Un investissement majeur pour la recherche sur le cancer à Moncton
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Le gouvernement du Nouveau-Brunswick injecte 400 000 $ pour soutenir l’installation d’une technologie génomique de pointe à l’Institut atlantique de recherche sur le cancer (IARC), situé à Moncton. Cet appui financier, versé par l’entremise de Recherche NB, s’inscrit dans un investissement global de 1,75 million de dollars qui permet l’acquisition de deux nouveaux séquenceurs ADN de très haute performance. Véritable cadeau de Noël, un don anonyme est à l’origine de ce coup d’accélérateur en faveur de la recherche.
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Damien Dauphin - Initiative de journalisme local
«En philanthropie, normalement, on prépare les dossiers, on prépare la demande. Là, on a reçu l'argent d 'abord, puis après ça, il fallait trouver un projet pour investir le million», a expliqué Gilles Allain, président de la fondation du CHU Dumont.
Flash-back au 22 décembre 2023. Alors que les bureaux sont à la veille de fermer pour Noël, un donateur anonyme envoie un courriel dans lequel il manifeste le désir de faire un don d’un million de dollars avant le 31 décembre.
«Heureusement qu’il y avait quelqu'un au bureau. On a réagi. Notre vice -président en philanthropie, Michael Cantwell, a pris l'appel pour confirmer le don d'un million. Effectivement, le 30 décembre, le million était dans notre compte bancaire.»
Fortuitement, le don était inconditionnel, ce qui donnait toute latitude à la fondation pour trouver la meilleure façon de s’en servir.
«Michael a entretenu des grandes discussions avec Vitalité et la donatrice pour trouver des options, a poursuivi M. Allain. Finalement, dans les derniers mois, l'option de l'équipement pour l'Institut de recherche a allumé la personne donatrice. Donc, on peut dire que nous avons fait les choses à l'envers.»
Statistiquement parlant, deux personnes sur cinq sont à risque de déclencher un cancer au cours de leur vie, et toutes les familles néo-brunswickoises peuvent être touchées de près ou de loin. C’est le cas du ministre Jean-Claude d’Amours, venu annoncer l’enveloppe que le gouvernement provincial allouait au projet.
«Mon exemple personnel est un exemple qui est douloureux, a-t-il témoigné, mais qui fait en sorte que c'est aussi la réalité aussi de ma famille, des gens qui sont décédés du cancer, entre autres mon père. Donc, une annonce comme aujourd'hui, sur le travail qui peut être fait dans l'avenir, donne de l'espoir additionnel.»
Une médecine de précision adaptée à chaque cas
Les appareils, de marque Illumina NovaSeq X Plus et Illumina NextSeq 2000, permettront aux chercheurs d’obtenir des diagnostics plus rapides et plus précis, tout en ouvrant la voie à des traitements personnalisés pour les patients atteints de cancer dans les Maritimes.
Pour le directeur scientifique de l’IARC, Stephen Lewis, cette avancée technologique représente un pas décisif pour la recherche en santé de précision.
«Améliorer notre accès au séquençage nous permettra d’obtenir des résultats plus rapides, de mener des études novatrices et, surtout, d’améliorer la vie des patients et de leurs familles», a-t-il souligné.
Au don privé d’un million de dollars versé par un donateur anonyme, s’ajoutent les contributions de Recherche NB et de l’Institut de recherche Terry Fox (350 000 $).
Selon Michael Cantwell, vice-président à la philanthropie de la Fondation CHU Dumont, cette collaboration illustre la force du partenariat entre le public et le privé.
«La philanthropie et les organismes gouvernementaux peuvent travailler ensemble pour le bien de tous. C’est un exemple concret d’unir nos forces pour faire progresser la recherche sur le cancer.»
Lui-même survivant du cancer, le chercheur principal et fondateur de l’IARC, le Dr Rodney Ouellette, rappelle que l’institut monctonien joue depuis plusieurs années un rôle moteur dans le domaine de la médecine de précision.
Grâce au talent que nous avons ici au Nouveau-Brunswick, nous découvrons des biomarqueurs uniques et développons des thérapies ciblées qui offrent un réel espoir aux patients», a-t-il affirmé.
Selon la directrice générale de Recherche NB, Candice Pollack, l’investissement contribuera aussi à renforcer l’économie du savoir au Nouveau-Brunswick.
«La recherche mène à des innovations qui rendent notre système de santé plus performant et nos entreprises plus compétitives. Ce type d’initiative positionne notre province comme un chef de file national.»
Outre l’amélioration du dépistage et des soins liés au cancer, l’équipement soutiendra la recherche génomique dans les milieux universitaires, gouvernementaux et pharmaceutiques. Il favorisera ainsi le développement d’essais cliniques directement au Nouveau-Brunswick.
Qu’est-ce que la génomique ?
La génomique est la science qui étudie le génome, c’est-à-dire l’ensemble des gènes d’un être vivant. Elle permet de mieux comprendre la santé, l’hérédité, les maladies ou encore les interactions entre les organismes et leur environnement.
Dans le domaine des ressources naturelles, la génomique sert par exemple à identifier des espèces, suivre la biodiversité ou détecter la présence de contaminants dans un écosystème. Ses applications promettent des avancées importantes, mais soulèvent aussi des questions éthiques et environnementales, notamment lorsqu’il s’agit d’utiliser ces données pour gérer les territoires autochtones ou exploiter leurs ressources.
Davantage de places pour former des médecins francophones au N.-B.
Le gouvernement provincial a annoncé une série de mesures destinées à renforcer la formation médicale en français au Nouveau-Brunswick. Huit nouvelles places en médecine et huit places supplémentaires en résidence postdoctorale seront offertes au Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick (CFMNB), en partenariat avec l’Université de Moncton et l’Université de Sherbrooke.
L’investissement global, évalué à environ 77 millions de dollars, vise à accroître la capacité du CFMNB et à mieux répondre aux besoins criants en main-d’œuvre médicale. Des fonds additionnels, totalisant 1,8 million $ en 2025-2026 puis 3,6 millions $ par année par la suite, permettront d’établir les nouvelles résidences d’ici 2030, notamment pour le recrutement du corps professoral et la mise à jour du programme.
Ces ajouts porteront de 32 à 40 le nombre de places offertes en médecine au CFMNB, pour un total provincial de 80. Le nombre de résidences francophones passera quant à lui de 18 à 26, ce qui contribuera à former davantage de médecins appelés à pratiquer dans la province.
Le gouvernement prévoit aussi 4 millions de dollars sur quatre ans pour moderniser les infrastructures et aménager les locaux nécessaires à cette expansion. Selon la Dre Nicole LeBlanc, directrice du CFMNB, cet investissement marque «un moment charnière» pour la formation médicale francophone, tandis que le recteur Denis Prud’homme y voit «un projet rassembleur au service de l’accès aux soins».
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Damien Dauphin - Initiative de journalisme local
«En philanthropie, normalement, on prépare les dossiers, on prépare la demande. Là, on a reçu l'argent d 'abord, puis après ça, il fallait trouver un projet pour investir le million», a expliqué Gilles Allain, président de la fondation du CHU Dumont.
Flash-back au 22 décembre 2023. Alors que les bureaux sont à la veille de fermer pour Noël, un donateur anonyme envoie un courriel dans lequel il manifeste le désir de faire un don d’un million de dollars avant le 31 décembre.
«Heureusement qu’il y avait quelqu'un au bureau. On a réagi. Notre vice -président en philanthropie, Michael Cantwell, a pris l'appel pour confirmer le don d'un million. Effectivement, le 30 décembre, le million était dans notre compte bancaire.»
Fortuitement, le don était inconditionnel, ce qui donnait toute latitude à la fondation pour trouver la meilleure façon de s’en servir.
«Michael a entretenu des grandes discussions avec Vitalité et la donatrice pour trouver des options, a poursuivi M. Allain. Finalement, dans les derniers mois, l'option de l'équipement pour l'Institut de recherche a allumé la personne donatrice. Donc, on peut dire que nous avons fait les choses à l'envers.»
Statistiquement parlant, deux personnes sur cinq sont à risque de déclencher un cancer au cours de leur vie, et toutes les familles néo-brunswickoises peuvent être touchées de près ou de loin. C’est le cas du ministre Jean-Claude d’Amours, venu annoncer l’enveloppe que le gouvernement provincial allouait au projet.
«Mon exemple personnel est un exemple qui est douloureux, a-t-il témoigné, mais qui fait en sorte que c'est aussi la réalité aussi de ma famille, des gens qui sont décédés du cancer, entre autres mon père. Donc, une annonce comme aujourd'hui, sur le travail qui peut être fait dans l'avenir, donne de l'espoir additionnel.»
Une médecine de précision adaptée à chaque cas
Les appareils, de marque Illumina NovaSeq X Plus et Illumina NextSeq 2000, permettront aux chercheurs d’obtenir des diagnostics plus rapides et plus précis, tout en ouvrant la voie à des traitements personnalisés pour les patients atteints de cancer dans les Maritimes.
Pour le directeur scientifique de l’IARC, Stephen Lewis, cette avancée technologique représente un pas décisif pour la recherche en santé de précision.
«Améliorer notre accès au séquençage nous permettra d’obtenir des résultats plus rapides, de mener des études novatrices et, surtout, d’améliorer la vie des patients et de leurs familles», a-t-il souligné.
Au don privé d’un million de dollars versé par un donateur anonyme, s’ajoutent les contributions de Recherche NB et de l’Institut de recherche Terry Fox (350 000 $).
Selon Michael Cantwell, vice-président à la philanthropie de la Fondation CHU Dumont, cette collaboration illustre la force du partenariat entre le public et le privé.
«La philanthropie et les organismes gouvernementaux peuvent travailler ensemble pour le bien de tous. C’est un exemple concret d’unir nos forces pour faire progresser la recherche sur le cancer.»
Lui-même survivant du cancer, le chercheur principal et fondateur de l’IARC, le Dr Rodney Ouellette, rappelle que l’institut monctonien joue depuis plusieurs années un rôle moteur dans le domaine de la médecine de précision.
Grâce au talent que nous avons ici au Nouveau-Brunswick, nous découvrons des biomarqueurs uniques et développons des thérapies ciblées qui offrent un réel espoir aux patients», a-t-il affirmé.
Selon la directrice générale de Recherche NB, Candice Pollack, l’investissement contribuera aussi à renforcer l’économie du savoir au Nouveau-Brunswick.
«La recherche mène à des innovations qui rendent notre système de santé plus performant et nos entreprises plus compétitives. Ce type d’initiative positionne notre province comme un chef de file national.»
Outre l’amélioration du dépistage et des soins liés au cancer, l’équipement soutiendra la recherche génomique dans les milieux universitaires, gouvernementaux et pharmaceutiques. Il favorisera ainsi le développement d’essais cliniques directement au Nouveau-Brunswick.
Qu’est-ce que la génomique ?
La génomique est la science qui étudie le génome, c’est-à-dire l’ensemble des gènes d’un être vivant. Elle permet de mieux comprendre la santé, l’hérédité, les maladies ou encore les interactions entre les organismes et leur environnement.
Dans le domaine des ressources naturelles, la génomique sert par exemple à identifier des espèces, suivre la biodiversité ou détecter la présence de contaminants dans un écosystème. Ses applications promettent des avancées importantes, mais soulèvent aussi des questions éthiques et environnementales, notamment lorsqu’il s’agit d’utiliser ces données pour gérer les territoires autochtones ou exploiter leurs ressources.
Davantage de places pour former des médecins francophones au N.-B.
Le gouvernement provincial a annoncé une série de mesures destinées à renforcer la formation médicale en français au Nouveau-Brunswick. Huit nouvelles places en médecine et huit places supplémentaires en résidence postdoctorale seront offertes au Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick (CFMNB), en partenariat avec l’Université de Moncton et l’Université de Sherbrooke.
L’investissement global, évalué à environ 77 millions de dollars, vise à accroître la capacité du CFMNB et à mieux répondre aux besoins criants en main-d’œuvre médicale. Des fonds additionnels, totalisant 1,8 million $ en 2025-2026 puis 3,6 millions $ par année par la suite, permettront d’établir les nouvelles résidences d’ici 2030, notamment pour le recrutement du corps professoral et la mise à jour du programme.
Ces ajouts porteront de 32 à 40 le nombre de places offertes en médecine au CFMNB, pour un total provincial de 80. Le nombre de résidences francophones passera quant à lui de 18 à 26, ce qui contribuera à former davantage de médecins appelés à pratiquer dans la province.
Le gouvernement prévoit aussi 4 millions de dollars sur quatre ans pour moderniser les infrastructures et aménager les locaux nécessaires à cette expansion. Selon la Dre Nicole LeBlanc, directrice du CFMNB, cet investissement marque «un moment charnière» pour la formation médicale francophone, tandis que le recteur Denis Prud’homme y voit «un projet rassembleur au service de l’accès aux soins».