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29 Juillet 2025
LA FÊTE NATIONALE FRANÇAISE SOULIGNÉE À MONCTON ET AILLEURS
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Le consulat général de France dans les Provinces atlantiques a organisé plusieurs cérémonies dans les Maritimes à l’occasion de la fête nationale française. Lundi 14 juillet, celle-ci s’est tenue à l’hôtel de ville de Moncton.
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Damien Dauphin
IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien
Depuis quelques années, le poste consulaire que Martin Théberge, président de la Société Nationale de l’Acadie (SNA), aime qualifier de « consulat général de France en Acadie », n’organise plus uniquement une réception à Moncton où il a son siège. La République française se déplace désormais à travers les provinces de son territoire de couverture afin de rejoindre le maximum de gens. Français, francophones et francophiles sont les bienvenus à ces réceptions où le protocole s’inscrit dans une atmosphère conviviale.

Les festivités ont été lancées à Halifax le 9 juillet. Le drapeau tricolore fut levé devant l’édifice de l’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse, à 14h. Ouvert au public, l’événement a été suivi d’une réception au Saint Mary’s Boat Club, à 17h. Celle-ci était organisée en collaboration avec l’Alliance française d’Halifax, le Lycée international français des Provinces atlantiques (LIFPA) et de l’Association Français du monde – Nouvelle-Écosse.
Vendredi 11 juillet, l’équipe du consulat s’est déplacée à Charlottetown pour une soirée conviviale « à la bonne franquette » au Carrefour de l’Isle-Saint-Jean, à laquelle Le Moniteur Acadien a assisté à titre privé.
Lundi 14 juillet, Jour J de la fête nationale, le drapeau français a été hissé sur le parvis de l’hôtel de ville de Moncton, à 9h. La réception protocolaire s’est tenue à partir de 17h dans le foyer de l’hôtel de ville.
Paulette Thériault, mairesse adjointe et mairesse par intérim, fut la première personnalité à prendre la parole.
«Depuis plus de 60 ans, notre ville a le privilège d'avoir une ouverture sur l'Europe, ici à Moncton même. Grâce à cette relation dynamique, nous avons pu soutenir de nombreux projets culturels, économiques et diplomatiques qui non seulement renforcent les liens entre nos communautés, mais contribuent également à l'essor de notre ville et de notre région.»
Elle a réaffirmé l’engagement de Moncton à poursuivre cette collaboration «précieuse» avec la France.

La lieutenante-gouverneure du Nouveau-Brunswick, Louise Imbeault, native de Moncton, s’est réjouie du chemin parcouru par la ville en matière de bilinguisme. Elle a rappelé que la présence du consulat y a sans doute contribué, et a partagé avec humour quelques souvenirs personnels:
«Je me rappelle par exemple l'inauguration du premier poste de radio de Radio-Canada dans la région de Moncton, le CBAF. En ce temps-là, on invitait l'archevêque à inaugurer des affaires. Il avait dit: CBAF: Canada bilingue, Acadie française.»
Elle a aussi évoqué ses études à l’École supérieure de journalisme de Lille et exprimé sa gratitude envers l’Université de Moncton, dont le curriculum lui a permis de suivre une formation alors inexistante au pays.
Des relations bilatérales à faire rayonner
Faisant indirectement référence à l’actualité géopolitique du moment, le ministre responsable de la Francophonie, Robert Gauvin, a insisté sur l’importance de valoriser les relations internationales durables.
«Le Nouveau-Brunswick réalise de plus en plus l'importance de reconnaître ses amis avec ce qui se passe dans le monde présentement. […] Lorsqu'on appelle des gens, on est capable d'avoir une conversation, peu importe dans le monde, et on sait que ces conversations-là sont saines, sont pures, et le fond est bon, on sait qu'on va avancer.»
Il a également lancé un appel à la fierté linguistique:
«N’ayez jamais peur de parler français, n’ayez jamais peur de féliciter ceux qui parlent français. Soyez fiers de la culture acadienne parce que pour nous, notre culture a été aussi importante pour nous que notre langue.»
Martin Théberge, président de la SNA, a poursuivi dans la même veine:
«La relation France-Acadie est un projet vivant, nourri au quotidien par des échanges, des initiatives et une volonté commune de faire rayonner la francophonie, de faire prospérer nos deux peuples, de mettre en valeur nos cultures.»
Une nouvelle dynamique impulsée par le consulat
Célébrant son premier 14 juillet à Moncton, le consul général Bertrand Cahuet a exprimé sa gratitude envers la communauté locale pour son accueil chaleureux. Après les remerciements d’usage, le consul général a expliqué la raison d’être du poste consulaire que, rappelons-le, les autorités françaises avaient envisagé d’abolir à l’horizon 2022.

«Face aux défis de notre temps, nous devons construire ensemble les bases d'un avenir ambitieux, porteur de valeurs qui sont les nôtres. Notre ambition est d'ancrer l'action dans le long terme en soutenant des projets concrets, porteurs de sens dont les bénéfices renforcent durablement les liens entre la France, l'Acadie et les communautés francophones.»
Le diplomate français en a profité pour faire plusieurs annonces (lire également notre article «La renaissance du consulat général de France»). Il a notamment évoqué la relance du Fonds France-Acadie, l’amplification de ses actions, ainsi que la création prochaine d’un nouveau prix littéraire destiné à remplacer celui qui, en 2023, avait fait polémique en raison de l’absence de lauréat jugé à la hauteur.
La réception a rassemblé bien au-delà des communautés françaises et canadiennes. Jovial Orlachi Osundu, ancienne présidente de l’Association des étudiants internationaux de l’Université de Moncton, en était un bel exemple.
«La leçon à retenir, c’est que même lorsqu’on est loin de chez soi, il est essentiel de trouver des moyens de célébrer ses racines avec la communauté d’accueil. C’est aussi une belle démonstration de l’importance, pour une communauté, de se rassembler», a-t-elle témoigné à l’issue de la soirée.
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Damien Dauphin
IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien
Depuis quelques années, le poste consulaire que Martin Théberge, président de la Société Nationale de l’Acadie (SNA), aime qualifier de « consulat général de France en Acadie », n’organise plus uniquement une réception à Moncton où il a son siège. La République française se déplace désormais à travers les provinces de son territoire de couverture afin de rejoindre le maximum de gens. Français, francophones et francophiles sont les bienvenus à ces réceptions où le protocole s’inscrit dans une atmosphère conviviale.

Les festivités ont été lancées à Halifax le 9 juillet. Le drapeau tricolore fut levé devant l’édifice de l’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse, à 14h. Ouvert au public, l’événement a été suivi d’une réception au Saint Mary’s Boat Club, à 17h. Celle-ci était organisée en collaboration avec l’Alliance française d’Halifax, le Lycée international français des Provinces atlantiques (LIFPA) et de l’Association Français du monde – Nouvelle-Écosse.
Vendredi 11 juillet, l’équipe du consulat s’est déplacée à Charlottetown pour une soirée conviviale « à la bonne franquette » au Carrefour de l’Isle-Saint-Jean, à laquelle Le Moniteur Acadien a assisté à titre privé.
Lundi 14 juillet, Jour J de la fête nationale, le drapeau français a été hissé sur le parvis de l’hôtel de ville de Moncton, à 9h. La réception protocolaire s’est tenue à partir de 17h dans le foyer de l’hôtel de ville.
Paulette Thériault, mairesse adjointe et mairesse par intérim, fut la première personnalité à prendre la parole.
«Depuis plus de 60 ans, notre ville a le privilège d'avoir une ouverture sur l'Europe, ici à Moncton même. Grâce à cette relation dynamique, nous avons pu soutenir de nombreux projets culturels, économiques et diplomatiques qui non seulement renforcent les liens entre nos communautés, mais contribuent également à l'essor de notre ville et de notre région.»
Elle a réaffirmé l’engagement de Moncton à poursuivre cette collaboration «précieuse» avec la France.

La lieutenante-gouverneure du Nouveau-Brunswick, Louise Imbeault, native de Moncton, s’est réjouie du chemin parcouru par la ville en matière de bilinguisme. Elle a rappelé que la présence du consulat y a sans doute contribué, et a partagé avec humour quelques souvenirs personnels:
«Je me rappelle par exemple l'inauguration du premier poste de radio de Radio-Canada dans la région de Moncton, le CBAF. En ce temps-là, on invitait l'archevêque à inaugurer des affaires. Il avait dit: CBAF: Canada bilingue, Acadie française.»
Elle a aussi évoqué ses études à l’École supérieure de journalisme de Lille et exprimé sa gratitude envers l’Université de Moncton, dont le curriculum lui a permis de suivre une formation alors inexistante au pays.
Des relations bilatérales à faire rayonner
Faisant indirectement référence à l’actualité géopolitique du moment, le ministre responsable de la Francophonie, Robert Gauvin, a insisté sur l’importance de valoriser les relations internationales durables.
«Le Nouveau-Brunswick réalise de plus en plus l'importance de reconnaître ses amis avec ce qui se passe dans le monde présentement. […] Lorsqu'on appelle des gens, on est capable d'avoir une conversation, peu importe dans le monde, et on sait que ces conversations-là sont saines, sont pures, et le fond est bon, on sait qu'on va avancer.»
Il a également lancé un appel à la fierté linguistique:
«N’ayez jamais peur de parler français, n’ayez jamais peur de féliciter ceux qui parlent français. Soyez fiers de la culture acadienne parce que pour nous, notre culture a été aussi importante pour nous que notre langue.»
Martin Théberge, président de la SNA, a poursuivi dans la même veine:
«La relation France-Acadie est un projet vivant, nourri au quotidien par des échanges, des initiatives et une volonté commune de faire rayonner la francophonie, de faire prospérer nos deux peuples, de mettre en valeur nos cultures.»
Une nouvelle dynamique impulsée par le consulat
Célébrant son premier 14 juillet à Moncton, le consul général Bertrand Cahuet a exprimé sa gratitude envers la communauté locale pour son accueil chaleureux. Après les remerciements d’usage, le consul général a expliqué la raison d’être du poste consulaire que, rappelons-le, les autorités françaises avaient envisagé d’abolir à l’horizon 2022.

«Face aux défis de notre temps, nous devons construire ensemble les bases d'un avenir ambitieux, porteur de valeurs qui sont les nôtres. Notre ambition est d'ancrer l'action dans le long terme en soutenant des projets concrets, porteurs de sens dont les bénéfices renforcent durablement les liens entre la France, l'Acadie et les communautés francophones.»
Le diplomate français en a profité pour faire plusieurs annonces (lire également notre article «La renaissance du consulat général de France»). Il a notamment évoqué la relance du Fonds France-Acadie, l’amplification de ses actions, ainsi que la création prochaine d’un nouveau prix littéraire destiné à remplacer celui qui, en 2023, avait fait polémique en raison de l’absence de lauréat jugé à la hauteur.
La réception a rassemblé bien au-delà des communautés françaises et canadiennes. Jovial Orlachi Osundu, ancienne présidente de l’Association des étudiants internationaux de l’Université de Moncton, en était un bel exemple.
«La leçon à retenir, c’est que même lorsqu’on est loin de chez soi, il est essentiel de trouver des moyens de célébrer ses racines avec la communauté d’accueil. C’est aussi une belle démonstration de l’importance, pour une communauté, de se rassembler», a-t-elle témoigné à l’issue de la soirée.
