Actualités
2 Décembre 2024
Bertrand Cahuet invité d’honneur de France-Canada Moncton pour son demi-siècle d’existence
- Partager
Dimanche 24 novembre, l’Association France-Canada Moncton (FCM) a fêté son cinquantième anniversaire. L’invité d’honneur et conférencier était le nouveau consul général de France, Bertrand Cahuet.
Damien Dauphin
Le Moniteur Acadien
Avec sa verve habituelle, Jean J. Gaudet a présenté le nouveau titulaire du poste consulaire. Le président du conseil d’administration de FCM a rappelé que le consul général de France est automatiquement le président d’honneur de l’association.
Le représentant de la République française était accompagné de son épouse Christine, venue le rejoindre un moins plus tôt avec leur fille, Éléa. Le couple a un fils qui est resté en France.
L’ancien consul général Michel Couthures, l’ancien juge Michel Bastarache et la lieutenante-gouverneure nommée du Nouveau-Brunswick, Louise Imbeault, siégeaient à la table d’honneur.
M. Cahuet, qui a exercé dans le privé avant de rejoindre la fonction publique d’État, reconnaît lui-même avoir un profil atypique puisqu’il n’est pas issu de la filière politique conventionnelle. Il s’inscrit dans la tendance en vogue depuis le mandat de Laurence Monmayrant (2016-2019), elle-même venue du privé, et de Johan Schitterrer (2019-2023) qui fit ses débuts dans le milieu culturel.
«Vous avez devant vous le premier ODNI : objet diplomatique non identifié. Bref, un consul général d’un nouveau modèle», a dit le diplomate au profil technique.
À la grande fierté de son assistance acadienne, il a révélé que le poste de Moncton était très convoité. C’est le printemps dernier que l’administration française lui a demandé s’il était intéressé à poser sa candidature. Son épouse Christine a dû tempérer son enthousiasme. «Elle craignait que je vive une désillusion si ma candidature n’était pas retenue.»
Preuve de l’intérêt que porte le peuple acadien à ce poste consulaire dont il a ardemment défendu l’existence il y a cinq ans, c’est lui-même qui a information M. Cahuet de sa nomination en juillet dernier. Il l’a apprise lorsque des dizaines de messages de félicitations se sont mis à pleuvoir sur les réseaux sociaux.
«Des Acadiens me disaient ‘bienvenue monsieur le consul général!’ C’est comme ça que j’ai appris ma nomination officielle.»
Bertrand Cahuet a dit vivre un rêve éveillé depuis l’été dernier et, depuis qu’il a pris ses fonctions le 1er août, avoir mesuré l’amour que les Acadiens et les Canadiens portent à la France et aux Français.
«Il faudrait que tous les Français de France sachent combien vous aimez notre pays et combien vous chérissez cette langue que nous partageons et que nous faisons évoluer ensemble», a-t-il dit au public présent.
Le diplomate a souligné cinquante ans de solidarité, d’amitié et d’engagement. France-Canada Moncton prolonge l’action du consulat au-delà des Français en promouvant la culture, l’histoire et la francophonie dans le sud-est du Nouveau-Brunswick.
«Vous faites donc bénévolement une partie de mon travail : je ne peux que vous en être reconnaissant!», a-t-il affirmé, invitant les gens à ne pas hésiter à user voire abuser des services qu’offre le consulat dont l’avenir, en plus du traditionnel secteur culturel, est aussi scientifique, touristique et économique.
Dimanche prochain, Bertrand Cahuet et Jean Gaudet vont dévoiler ensemble le 19e monument de l’odyssée acadienne à Annapolis Royal (anciennement Port-Royal, N.-É.). Le consul général de France a personnellement contribué au projet en versant un don de 1000 dollars.
Jean Gaudet a présenté M. Bertrand Cahuet qui était entouré de son épouse Christine et, entre autres, de Louise Imbeault et de Michel Bastarache (de dos au premier plan). (Photo : Damien Dauphin)
