Le futur incertain de notre région

Le développement économique de notre province a été centré depuis plus de 50 ans sur le triumvirat urbain de la province. Quant au reste de la province ce développement a passé sous vide.

Voilà maintenant plusieurs décennies et plusieurs gouvernements d’affilée qui ont démontré une inertie totale face au secteur développement. Le statu quo semble avoir pris racine et personne ne semble savoir comment sortir de ce manque de régénérescence.

Plusieurs de nos illustres économistes ont publié et fait des entrevues maintes fois, ont offert des solutions, des théories qui sont restées, comme bien des choses, sur les tablettes des députés, des ministres et des fonctionnaires tous bien payés. Ces derniers ne semblent savoir où aller ou quoi faire quand on parle de relance économique. Les idées éclairées sont non existantes. Ils amènent des notions vagues sans être rattachées à une vision concrète et globale, garrochent des sommes astronomiques dans des projets équivoque, sans un agenda détaillé de relance économique pour TOUTE LA PROVINCE où objectifs à atteindre et plan financier seraient placés sur une ligne de temps précise.

Il est très difficile d’expliquer ce manque de prendre-action quand nous considérons les problèmes sérieux de notre province, le départ de nos enfants pour des lieux offrant un meilleur avenir, le manque de main-d’œuvre, l’absentéisme de politiques détaillées qui stimuleraient l’entrepreneurship et le leadership régional. Ce qui existe en ce moment favorise les grosses industries, les grosses corporations importées d’ailleurs, les gros donateurs de parti politique qui ont constamment la main étendue vers le pot d’argent fédéral quand ceux-ci reçoivent des bonis supplémentaires quand on parle des taxes de propriétés, des exemptions sur divers aspects de leurs revenus.

Nos trois villes prennent toujours la première place et les régions sont laissées à elles-mêmes. Bizarre car dans mon dictionnaire la ville est un centre de services tandis que le secteur rurale est le secteur de production. Le monde est alors à l’envers par ici!! Nous avons délaissé le rural et tout mis nos marbres dans l’urbain. Un mish-mash de villes avec des industries polluantes, des manufactures en plus des services. A cause de cette centralisation urbaine, notre secteur rural devient de plus en plus désertique et plus dispendieux à opérer et à administrer. C’est intelligent n’est-ce pas?

J’ai fait alors un petit exercice banal. J’ai inspecté tout dans la maison pour m’apercevoir que sauf quelques fenêtres et portes, tout le reste est fabriqué dans d’autres provinces et ceci inclut la nourriture.

Quand allons-nous nous réveiller et retrousser nos manches pour bâtir un avenir pour nous et nos descendants…ou sommes-nous tous des peureux qui n’osent pas brasser le bateau??

Marie-Paule Martin