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9 Décembre 2025
Les Amis de la Maison Pascal-Poirier dénoncent un sondage qu’ils jugent tendancieux
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«En tenant compte des informations dont vous disposez actuellement, recommanderiez-vous la rénovation ou la démolition de la Maison Pascal-Poirier?» Cette question, la dernière d’un court sondage initié par la Ville de Shediac, a provoqué l’indignation de citoyens déterminés à sauver l’édifice patrimonial.
Damien Dauphin
Le Moniteur Acadien – IJL
Lundi 1er décembre, la municipalité a publié sur sa page Facebook un lien vers un sondage au sujet de la Maison historique Pascal-Poirier.
«Dans le cadre de sa planification stratégique, un comité de travail a été mandaté pour explorer les possibilités futures de cet édifice historique et formuler des recommandations au conseil municipal», peut-on lire sur cette publication.
Titrée « contexte et historique et patrimonial », la première question demande au public ce qu’il connaît de Pascal Poirier, de son apport à Shédiac, ainsi qu’à l’Acadie et à la province, et l’importance que le répondant accorde à la maison.
La deuxième, qui traite de la vocation potentielle, demande au public quels seraient les avantages et les inconvénients (sic) de la préserver, et quel pourrait être son futur rôle. La troisième question aborde les considérations financières, et la quatrième des « considérations actuelles ». Plusieurs enjeux, dont l’endettement de la ville, la modernisation des infrastructures, l’ajout de routes, de trottoirs et de services, sont énumérés comme pouvant influer sur le devenir du bâtiment.
La cinquième et dernière question, intitulée « opinion personnelle », demande carrément aux répondants s’ils recommanderaient la démolition de l’édifice.
«Ce sondage a pour objectif de recueillir vos idées et perspectives afin de guider les décisions concernant la vocation de la Maison Pascal-Poirier», conclue la publication de la Ville.
Qualifié de biaisé par les membres du groupe Les Amis de la Maison Pascal-Poirier, le sondage n’est pas au goût d’une majorité de membres du public qui ont choisi de commenter cette annonce.
De l’Acadie au Québec, des réactions outragées
«La maison Pascal-Poirier est là depuis tellement longtemps, il faudrait essayer de la préserver à tout prix, estime Paulette LeBlanc. Ça fait partie de notre héritage acadien et nous en avons tellement peu de reste.»
Serge Richard fait état de son incompréhension devant l’inertie de la municipalité qui n’a pas rempli son devoir d’entretenir la bâtisse au cours des dernières années. Il regrette qu’à cause de cela, la Maison Pascal-Poirier n’ait pu fêter en grand son bicentenaire cette année.
«C'est vraiment dégueulasse que le Conseil ait permis que la Maison Pascal-Poirier devienne si endommagée», accuse-t-il.
L’affaire résonne jusqu’au Québec. Isabelle Picard, qui passe toutes ses vacances à Shédiac depuis un demi-siècle, trouve que la capitale mondiale du homard est en train de perdre son âme.
«Il n’y a pas de prix pour des bâtiments patrimoniaux, exprime-t-elle. C’est n’est pas toujours beaux des nouvelles grosses bâtisses en gratte-ciel avec un sommet illuminé d’un néon bleu. Ça ne rappelle absolument rien historiquement des Acadiens. Plus la ville négligera cette maison historique, plus ça coûtera cher. Aussi bien s’y mettre tout de suite!»
Louis-Marie Melanson lui fait écho en se souvenant d’un héritage déjà disparu. «Je me rappelle de nombreuses maisons superbes le long de la rue principale à Shediac. Plusieurs ont été démolies pour faire place à des édifices modernes. Le temps est venu pour préserver celles qui restent et la maison Pascal-Poirier devrait être en haut de la liste de priorités.»
Mais c’est l’artiste visuelle Monette Léger, dont une superbe sculpture a été inaugurée devant la maison en 2004 pour souligner les 400 ans de la fondation de l’Acadie, qui est la plus émotive.
«J’en ai trop à dire à ce sujet! s’est-elle exclamée. Sauvons la Maison Pascal-Poirier et le site incluant mon arbre historique qui y habite! C’est urgent! J’ai honte de dire que l’on est rendu là! »
Damien Dauphin
Le Moniteur Acadien – IJL
Lundi 1er décembre, la municipalité a publié sur sa page Facebook un lien vers un sondage au sujet de la Maison historique Pascal-Poirier.
«Dans le cadre de sa planification stratégique, un comité de travail a été mandaté pour explorer les possibilités futures de cet édifice historique et formuler des recommandations au conseil municipal», peut-on lire sur cette publication.
Titrée « contexte et historique et patrimonial », la première question demande au public ce qu’il connaît de Pascal Poirier, de son apport à Shédiac, ainsi qu’à l’Acadie et à la province, et l’importance que le répondant accorde à la maison.
La deuxième, qui traite de la vocation potentielle, demande au public quels seraient les avantages et les inconvénients (sic) de la préserver, et quel pourrait être son futur rôle. La troisième question aborde les considérations financières, et la quatrième des « considérations actuelles ». Plusieurs enjeux, dont l’endettement de la ville, la modernisation des infrastructures, l’ajout de routes, de trottoirs et de services, sont énumérés comme pouvant influer sur le devenir du bâtiment.
La cinquième et dernière question, intitulée « opinion personnelle », demande carrément aux répondants s’ils recommanderaient la démolition de l’édifice.
«Ce sondage a pour objectif de recueillir vos idées et perspectives afin de guider les décisions concernant la vocation de la Maison Pascal-Poirier», conclue la publication de la Ville.
Qualifié de biaisé par les membres du groupe Les Amis de la Maison Pascal-Poirier, le sondage n’est pas au goût d’une majorité de membres du public qui ont choisi de commenter cette annonce.
De l’Acadie au Québec, des réactions outragées
«La maison Pascal-Poirier est là depuis tellement longtemps, il faudrait essayer de la préserver à tout prix, estime Paulette LeBlanc. Ça fait partie de notre héritage acadien et nous en avons tellement peu de reste.»
Serge Richard fait état de son incompréhension devant l’inertie de la municipalité qui n’a pas rempli son devoir d’entretenir la bâtisse au cours des dernières années. Il regrette qu’à cause de cela, la Maison Pascal-Poirier n’ait pu fêter en grand son bicentenaire cette année.
«C'est vraiment dégueulasse que le Conseil ait permis que la Maison Pascal-Poirier devienne si endommagée», accuse-t-il.
L’affaire résonne jusqu’au Québec. Isabelle Picard, qui passe toutes ses vacances à Shédiac depuis un demi-siècle, trouve que la capitale mondiale du homard est en train de perdre son âme.
«Il n’y a pas de prix pour des bâtiments patrimoniaux, exprime-t-elle. C’est n’est pas toujours beaux des nouvelles grosses bâtisses en gratte-ciel avec un sommet illuminé d’un néon bleu. Ça ne rappelle absolument rien historiquement des Acadiens. Plus la ville négligera cette maison historique, plus ça coûtera cher. Aussi bien s’y mettre tout de suite!»
Louis-Marie Melanson lui fait écho en se souvenant d’un héritage déjà disparu. «Je me rappelle de nombreuses maisons superbes le long de la rue principale à Shediac. Plusieurs ont été démolies pour faire place à des édifices modernes. Le temps est venu pour préserver celles qui restent et la maison Pascal-Poirier devrait être en haut de la liste de priorités.»
Mais c’est l’artiste visuelle Monette Léger, dont une superbe sculpture a été inaugurée devant la maison en 2004 pour souligner les 400 ans de la fondation de l’Acadie, qui est la plus émotive.
«J’en ai trop à dire à ce sujet! s’est-elle exclamée. Sauvons la Maison Pascal-Poirier et le site incluant mon arbre historique qui y habite! C’est urgent! J’ai honte de dire que l’on est rendu là! »
