
Opinion
22 Avril 2025
Antonine Maillet était un pont entre deux solitudes
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La première raison de la présente intervention est l’énorme fierté que mon épouse et moi avons éprouvée lors de l’émission télévisée des funérailles de la vénérée Antonine Maillet. Tous les messages livrés ont été inspirants et ont très bien reflété les grandes valeurs et l’énorme contribution de cette étoile de l’Acadie. Bravo à l’équipe du Pays de la Sagouine et aux autres responsables de cette cérémonie grandiose!
J’aimerais souligner un petit fait qui semble avoir échappé à un peu tout le monde. C’est le fait que Madame Maillet a co-présidé la première conférence Dialogue NB au début des années 90, avec le Bishop Nutter de Fredericton, à la demande du gouvernement McKenna.
Pour moi, qui ai travaillé toute ma carrière, et même dans mes activités de bénévolat, avec les deux communautés linguistiques, ce fut un grand réconfort de voir cette idole acadienne se joindre à la communauté anglophone pour dire: parlons-nous!
C’est le genre d’ouverture qui manque souvent dans les relations entre les deux communautés linguistiques du Nouveau-Brunswick, et ce, en raison du manque d’ouverture à l’autre langue et à l’autre culture.
Pourtant, l’histoire nous a démontré que les gens qui ont vraiment permis d’avancer les droits des francophones, ce sont ceux et celles qui ont pu réussir, à travers le dialogue et le respect, à convaincre les gens bien-pensant de la majorité du bien-fondé de nos revendications.
Louis Robichaud, Omer Leger, Robert Pichette, Jean-Maurice Simard et Ronald Lebreton me viennent à l’idée comme des personnes ayant compris et bien réussi au niveau de cette approche.
Les deux solitudes. Je me souviens de cette expression utilisée par Michaëlle Jean durant son mandat comme Gouverneure générale du Canada. J’ai eu moi-même à vivre ce phénomène d’isolationnisme et d’anglophobie, à la fois durant ma carrière à la Fédération des enseignants, mais aussi dans mes rapports avec certains médias.
Nous sommes abonnés depuis nombre d’années à des journaux des deux regroupements linguistiques. Je dois dire en partant que je fais une distinction importante entre les revendications et les positions des deux médias: d’une part, les médias francophones revendiquent les droits légitimes d’une minorité, alors que d’autre part certains médias anglophones tentent de limiter ces mêmes droits et reflètent l’intolérance de la droite extrémiste.
En ce sens, je ne fais aucunement une équivalence entre les deux. Ce que je déplore cependant, c’est ce manque d’ouverture de la part de certains médias des deux côtés envers la partie bien-pensante de la majorité et de la minorité.
Edouard Allain
Hanwell
J’aimerais souligner un petit fait qui semble avoir échappé à un peu tout le monde. C’est le fait que Madame Maillet a co-présidé la première conférence Dialogue NB au début des années 90, avec le Bishop Nutter de Fredericton, à la demande du gouvernement McKenna.
Pour moi, qui ai travaillé toute ma carrière, et même dans mes activités de bénévolat, avec les deux communautés linguistiques, ce fut un grand réconfort de voir cette idole acadienne se joindre à la communauté anglophone pour dire: parlons-nous!
C’est le genre d’ouverture qui manque souvent dans les relations entre les deux communautés linguistiques du Nouveau-Brunswick, et ce, en raison du manque d’ouverture à l’autre langue et à l’autre culture.
Pourtant, l’histoire nous a démontré que les gens qui ont vraiment permis d’avancer les droits des francophones, ce sont ceux et celles qui ont pu réussir, à travers le dialogue et le respect, à convaincre les gens bien-pensant de la majorité du bien-fondé de nos revendications.
Louis Robichaud, Omer Leger, Robert Pichette, Jean-Maurice Simard et Ronald Lebreton me viennent à l’idée comme des personnes ayant compris et bien réussi au niveau de cette approche.
Les deux solitudes. Je me souviens de cette expression utilisée par Michaëlle Jean durant son mandat comme Gouverneure générale du Canada. J’ai eu moi-même à vivre ce phénomène d’isolationnisme et d’anglophobie, à la fois durant ma carrière à la Fédération des enseignants, mais aussi dans mes rapports avec certains médias.
Nous sommes abonnés depuis nombre d’années à des journaux des deux regroupements linguistiques. Je dois dire en partant que je fais une distinction importante entre les revendications et les positions des deux médias: d’une part, les médias francophones revendiquent les droits légitimes d’une minorité, alors que d’autre part certains médias anglophones tentent de limiter ces mêmes droits et reflètent l’intolérance de la droite extrémiste.
En ce sens, je ne fais aucunement une équivalence entre les deux. Ce que je déplore cependant, c’est ce manque d’ouverture de la part de certains médias des deux côtés envers la partie bien-pensante de la majorité et de la minorité.
Edouard Allain
Hanwell