
Opinion
30 Juin 2025
Le dossier n’est pas clos, il commence
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Le Conseil de l’Université a rejeté du revers de la main le rapport du Groupe de travail pour le nouveau nom de l’Université et le vote de près de 5 500 personnes sur trois propositions de noms soumises.
Le Conseil a soulevé deux arguments. Il veut se concentrer sur les priorités structurantes de son plan stratégique. Par ailleurs, il ne se penchera sur la question du nom que si un large consensus de la communauté universitaire le demande.
Il faut d’abord reconnaître qu’un nom francophone et acadien pour notre université est une priorité structurante. Nous avons une identité et une culture très forte et distinctive, et cela peut constituer un avantage très intéressant si mis en valeur. L’Acadie et la francophonie ont beaucoup contribué à l’essor de la région de Moncton et de notre province, au Canada et sur la scène internationale. L’Acadie offre des bijoux de résilience, de créativité, d’innovations sociales et entrepreneuriales.
Dans la planification 2023-2028 de l’Université, le projet structurant d’un nom représentatif de sa mission et de sa charte provinciale n’a pas été priorisé. Il ne faisait d’ailleurs pas partie de la consultation, même si cette question revient continuellement depuis la fondation de l’Université. Malgré tout, la réflexion sur le nom s’inscrit dans des éléments clés du plan stratégique, particulièrement la décolonisation et le rapprochement avec la communauté. Il n’y a vraiment pas d’excuses.
Au pire, si la question du nom ne peut être examinée pendant le plan stratégique actuel, assurons-nous qu’elle sera bien à l’étude pour le prochain plan stratégique, et préparons le terrain pour une réflexion en profondeur et transparente sur la question.
Le deuxième argument de l’Université est nettement plus préoccupant. Il affirme: «Un débat sur le nom de l’Université doit d’abord reposer sur un large consensus de la communauté universitaire». Quelle déclaration surprenante! L’université appartient à la communauté acadienne, qui contribue largement, de multiples façons, à son financement et à son développement. Elle est une institution publique. Il est vraiment impensable d’exclure la communauté de cet enjeu. Il pourrait également être difficile pour la communauté universitaire d’aller à l’encontre de la position très tranchée de son employeur ou de ses dirigeants.
Le recteur a également soulevé la question du coût d’un changement de nom. C’est le même argument que celui des gens qui trouvent que le bilinguisme coûte trop cher! Et le Comité citoyen s’est engagé à mener une campagne de financement pour couvrir les coûts du changement, estimés par des experts à moins de 1,5 millions de dollars. D’autres institutions postsecondaires ont d’ailleurs réalisé un changement similaire pour moins.
L’Acadie constitue un exemple extraordinaire d’un peuple résilient et créatif, tant au niveau des arts et de la culture que par son entrepreneuriat communautaire et économique. Il faut en prendre soin et l’alimenter. Il est impératif d'ancrer de façon visible son histoire et son avenir, au moment où il connaît un recul démographique et des défis importants. Un peuple qui veut résister aux sévices du temps doit se donner des points de repère intemporels et publics.
Il est tellement logique qu’une institution postsecondaire, dans un environnement régional, provincial et national fortement minoritaires, porte un nom français qui reflète et fait la promotion de sa mission et de sa fascinante culture acadienne. Pourquoi résister à pareille évidence!
Non, le dossier n’est pas clos! L’Acadie ne peut pas se le permettre! « Un nom est bien plus qu’un simple référent, (…) il est aussi porteur d’identité (…). Il ancre cette institution dans un contexte économique, social, géographique particulier. Il est porteur de message. Qui sommes-nous? Que voulons-nous être? » (Rapport Chouinard – Basque)
Signataires
Suzanne Aubé Jean-Claude Basque
Gilles Beaulieu Adrien Bérubé
Georges Bourdages Ronald Brun
Edith Butler Pierre Cadieux
Michèle Caron Michel Charrette
Cécile Chevrier Jean-Clovis Collette
Joey Couturier Georges Cyr
Antoine David Frédérick Dion
Luc Doucet Mario Doucet
Michel Doucet Ginette Duguay
Paolo Fongémie Ghislaine Foulem
Jeanne D’Arc Gaudet Carmen Gibbs
Judianne Godbout Lucienne Godbout
Gastien Godin Gilberte Godin
Nancy Juneau Jean-Bernard Lafontaine
Fleurette Landry Nicolas Landry
Nicole Lang Jean Lanteigne
Charline Lavigne Claudette Lavigne
Lucie Leboutillier Denis Losier
Norma McGraw Rosella Melanson
Jean-Marie Nadeau Lise Nadeau-Cyr
Michel Nadeau Michel Nogue
Lise Ouellette Pierre Ouellette
Jean-Guy Poitras Bernard Richard
Josée Rioux-Walker Noëlla Richard
Maurice Rioux Jean-Bernard Robichaud
Wilfred Roussel Irène Savoie
Jean-Claude Savoie April Sylvie
Bernard Thériault Daniel Thériault
Joseph Yvon Thériault Raphaëlle Valay-Nadeau
Jean-Guy Vienneau
Le Conseil a soulevé deux arguments. Il veut se concentrer sur les priorités structurantes de son plan stratégique. Par ailleurs, il ne se penchera sur la question du nom que si un large consensus de la communauté universitaire le demande.
Il faut d’abord reconnaître qu’un nom francophone et acadien pour notre université est une priorité structurante. Nous avons une identité et une culture très forte et distinctive, et cela peut constituer un avantage très intéressant si mis en valeur. L’Acadie et la francophonie ont beaucoup contribué à l’essor de la région de Moncton et de notre province, au Canada et sur la scène internationale. L’Acadie offre des bijoux de résilience, de créativité, d’innovations sociales et entrepreneuriales.
Dans la planification 2023-2028 de l’Université, le projet structurant d’un nom représentatif de sa mission et de sa charte provinciale n’a pas été priorisé. Il ne faisait d’ailleurs pas partie de la consultation, même si cette question revient continuellement depuis la fondation de l’Université. Malgré tout, la réflexion sur le nom s’inscrit dans des éléments clés du plan stratégique, particulièrement la décolonisation et le rapprochement avec la communauté. Il n’y a vraiment pas d’excuses.
Au pire, si la question du nom ne peut être examinée pendant le plan stratégique actuel, assurons-nous qu’elle sera bien à l’étude pour le prochain plan stratégique, et préparons le terrain pour une réflexion en profondeur et transparente sur la question.
Le deuxième argument de l’Université est nettement plus préoccupant. Il affirme: «Un débat sur le nom de l’Université doit d’abord reposer sur un large consensus de la communauté universitaire». Quelle déclaration surprenante! L’université appartient à la communauté acadienne, qui contribue largement, de multiples façons, à son financement et à son développement. Elle est une institution publique. Il est vraiment impensable d’exclure la communauté de cet enjeu. Il pourrait également être difficile pour la communauté universitaire d’aller à l’encontre de la position très tranchée de son employeur ou de ses dirigeants.
Le recteur a également soulevé la question du coût d’un changement de nom. C’est le même argument que celui des gens qui trouvent que le bilinguisme coûte trop cher! Et le Comité citoyen s’est engagé à mener une campagne de financement pour couvrir les coûts du changement, estimés par des experts à moins de 1,5 millions de dollars. D’autres institutions postsecondaires ont d’ailleurs réalisé un changement similaire pour moins.
L’Acadie constitue un exemple extraordinaire d’un peuple résilient et créatif, tant au niveau des arts et de la culture que par son entrepreneuriat communautaire et économique. Il faut en prendre soin et l’alimenter. Il est impératif d'ancrer de façon visible son histoire et son avenir, au moment où il connaît un recul démographique et des défis importants. Un peuple qui veut résister aux sévices du temps doit se donner des points de repère intemporels et publics.
Il est tellement logique qu’une institution postsecondaire, dans un environnement régional, provincial et national fortement minoritaires, porte un nom français qui reflète et fait la promotion de sa mission et de sa fascinante culture acadienne. Pourquoi résister à pareille évidence!
Non, le dossier n’est pas clos! L’Acadie ne peut pas se le permettre! « Un nom est bien plus qu’un simple référent, (…) il est aussi porteur d’identité (…). Il ancre cette institution dans un contexte économique, social, géographique particulier. Il est porteur de message. Qui sommes-nous? Que voulons-nous être? » (Rapport Chouinard – Basque)
Signataires
Suzanne Aubé Jean-Claude Basque
Gilles Beaulieu Adrien Bérubé
Georges Bourdages Ronald Brun
Edith Butler Pierre Cadieux
Michèle Caron Michel Charrette
Cécile Chevrier Jean-Clovis Collette
Joey Couturier Georges Cyr
Antoine David Frédérick Dion
Luc Doucet Mario Doucet
Michel Doucet Ginette Duguay
Paolo Fongémie Ghislaine Foulem
Jeanne D’Arc Gaudet Carmen Gibbs
Judianne Godbout Lucienne Godbout
Gastien Godin Gilberte Godin
Nancy Juneau Jean-Bernard Lafontaine
Fleurette Landry Nicolas Landry
Nicole Lang Jean Lanteigne
Charline Lavigne Claudette Lavigne
Lucie Leboutillier Denis Losier
Norma McGraw Rosella Melanson
Jean-Marie Nadeau Lise Nadeau-Cyr
Michel Nadeau Michel Nogue
Lise Ouellette Pierre Ouellette
Jean-Guy Poitras Bernard Richard
Josée Rioux-Walker Noëlla Richard
Maurice Rioux Jean-Bernard Robichaud
Wilfred Roussel Irène Savoie
Jean-Claude Savoie April Sylvie
Bernard Thériault Daniel Thériault
Joseph Yvon Thériault Raphaëlle Valay-Nadeau
Jean-Guy Vienneau