
Vie étudiante
24 Avril 2025
Deux figures acadiennes honorées par la France à l’Université de Moncton
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Le consul général de France dans les Provinces atlantiques, Bertrand Cahuet, a remis des décorations à deux membres éminents de l’Université de Moncton. Jeanne-Mance Cormier est devenue chevalière des Arts et des Lettres, tandis que le professeur Francis LeBlanc a reçu les Palmes académiques.
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Damien Dauphin
IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien
Première à être honorée lors d’un 5 à 7 organisé à la Bibliothèque Champlain du campus de Moncton, en présence de dizaines de membres de la communauté universitaire, Jeanne-Mance Cormier est une figure incontournable du monde muséal et patrimonial acadien. Conservatrice au Musée acadien de l’Université de Moncton depuis plus de trente ans, elle assure également la direction générale par intérim de la Bibliothèque Champlain. Toute sa carrière a été consacrée à la transmission de la mémoire collective acadienne.
Le diplomate français a salué en Mme Cormier une «passeuse de savoir» dont l’engagement dépasse largement le cadre institutionnel. Au sein du Musée acadien, elle a accueilli, formé et accompagné de nombreux professionnels de la culture et du patrimoine, notamment plusieurs stagiaires venus de France.
«Cette générosité dans la transmission est au cœur de votre démarche, tout comme votre souci d’ouvrir les lieux de savoir à la diversité des publics et des expériences», a déclaré le consul général.
M. Cahuet a également partagé une anecdote savoureuse — comme la cuisine française — à propos d’un souvenir culinaire de Mme Cormier lors d’un voyage à Dijon, en 1996: sa découverte des escargots et d’un plateau de fromages à trois étages!
«C’est sûr que les escargots sont inoubliables, a-t-elle affirmé. J’ai aussi de très bons souvenirs de mes séjours dans la région Poitou-Charentes, tellement accueillante pour les Acadiens.»
Au-delà de ces souvenirs personnels, ce sont les liens profonds qu’elle entretient avec les institutions culturelles et universitaires françaises, ainsi que ses nombreuses actions de coopération, qui lui valent aujourd’hui cette distinction: la médaille d’un ordre créé en 1957.
La remise a eu lieu la veille des funérailles d’Antonine Maillet. «Il nous semble juste, et symboliquement fort, d’honorer aujourd’hui, ici, à Moncton, une autre grande ambassadrice de cette relation si précieuse», a déclaré Bertrand Cahuet.
Puis vint le tour du professeur Francis LeBlanc, fait chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques, fondé par Napoléon Ier en 1808. Vice-recteur adjoint à la recherche et doyen de la Faculté des études supérieures et de la recherche de l’Université de Moncton depuis 2017, il est également professeur titulaire au Département de physique et d’astronomie, ainsi que doyen de la Faculté des sciences.
«La couleur violette du ruban des Palmes académiques, équilibre entre le bleu et le rouge, est symbole de sagesse, de connaissance, d’autorité et de spiritualité», a précisé le consul général, ajoutant que Francis LeBlanc incarnait ces quatre qualités.
Spécialiste en astrophysique stellaire, le professeur LeBlanc collabore avec l’Attaché de coopération scientifique et universitaire de l’ambassade de France au Canada pour renforcer les liens entre l’Université de Moncton et les établissements de recherche français.
Il travaille également avec Denis Quénelle, attaché culturel au consulat, à l’organisation de la toute première édition de la Fête de la Science à Moncton, prévue cet automne.
«Quoi de plus normal, pour un Acadien, que de se passionner pour les étoiles?», a demandé le diplomate, non sans une touche de poésie.
«Le travail de ma collègue Jeanne-Mance Cormier au Musée acadien est sans conteste d’une grande importance pour la préservation de notre culture», a dit le professeur qui a d’abord tenu à féliciter la première personne récipiendaire de la soirée.
«Mes premiers contacts avec la France m’ont permis de multiplier mes collaborations en recherche et éventuellement d’élargir un bon nombre de partenariats avec notre université, a-t-il poursuivi. Mes interactions avec la France ont eu un effet très positif sur ma carrière de chercheur, et j’encourage sans cesse mes étudiants à s’y rendre pour un stage ou dans le cadre de la mobilité étudiante. De telles expériences auront une bonne influence sur leur trajectoire, non seulement professionnelle mais aussi personnelle.»
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Damien Dauphin
IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien
Première à être honorée lors d’un 5 à 7 organisé à la Bibliothèque Champlain du campus de Moncton, en présence de dizaines de membres de la communauté universitaire, Jeanne-Mance Cormier est une figure incontournable du monde muséal et patrimonial acadien. Conservatrice au Musée acadien de l’Université de Moncton depuis plus de trente ans, elle assure également la direction générale par intérim de la Bibliothèque Champlain. Toute sa carrière a été consacrée à la transmission de la mémoire collective acadienne.
Le diplomate français a salué en Mme Cormier une «passeuse de savoir» dont l’engagement dépasse largement le cadre institutionnel. Au sein du Musée acadien, elle a accueilli, formé et accompagné de nombreux professionnels de la culture et du patrimoine, notamment plusieurs stagiaires venus de France.
«Cette générosité dans la transmission est au cœur de votre démarche, tout comme votre souci d’ouvrir les lieux de savoir à la diversité des publics et des expériences», a déclaré le consul général.
M. Cahuet a également partagé une anecdote savoureuse — comme la cuisine française — à propos d’un souvenir culinaire de Mme Cormier lors d’un voyage à Dijon, en 1996: sa découverte des escargots et d’un plateau de fromages à trois étages!
«C’est sûr que les escargots sont inoubliables, a-t-elle affirmé. J’ai aussi de très bons souvenirs de mes séjours dans la région Poitou-Charentes, tellement accueillante pour les Acadiens.»
Au-delà de ces souvenirs personnels, ce sont les liens profonds qu’elle entretient avec les institutions culturelles et universitaires françaises, ainsi que ses nombreuses actions de coopération, qui lui valent aujourd’hui cette distinction: la médaille d’un ordre créé en 1957.
La remise a eu lieu la veille des funérailles d’Antonine Maillet. «Il nous semble juste, et symboliquement fort, d’honorer aujourd’hui, ici, à Moncton, une autre grande ambassadrice de cette relation si précieuse», a déclaré Bertrand Cahuet.
Puis vint le tour du professeur Francis LeBlanc, fait chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques, fondé par Napoléon Ier en 1808. Vice-recteur adjoint à la recherche et doyen de la Faculté des études supérieures et de la recherche de l’Université de Moncton depuis 2017, il est également professeur titulaire au Département de physique et d’astronomie, ainsi que doyen de la Faculté des sciences.
«La couleur violette du ruban des Palmes académiques, équilibre entre le bleu et le rouge, est symbole de sagesse, de connaissance, d’autorité et de spiritualité», a précisé le consul général, ajoutant que Francis LeBlanc incarnait ces quatre qualités.
Spécialiste en astrophysique stellaire, le professeur LeBlanc collabore avec l’Attaché de coopération scientifique et universitaire de l’ambassade de France au Canada pour renforcer les liens entre l’Université de Moncton et les établissements de recherche français.
Il travaille également avec Denis Quénelle, attaché culturel au consulat, à l’organisation de la toute première édition de la Fête de la Science à Moncton, prévue cet automne.
«Quoi de plus normal, pour un Acadien, que de se passionner pour les étoiles?», a demandé le diplomate, non sans une touche de poésie.
«Le travail de ma collègue Jeanne-Mance Cormier au Musée acadien est sans conteste d’une grande importance pour la préservation de notre culture», a dit le professeur qui a d’abord tenu à féliciter la première personne récipiendaire de la soirée.
«Mes premiers contacts avec la France m’ont permis de multiplier mes collaborations en recherche et éventuellement d’élargir un bon nombre de partenariats avec notre université, a-t-il poursuivi. Mes interactions avec la France ont eu un effet très positif sur ma carrière de chercheur, et j’encourage sans cesse mes étudiants à s’y rendre pour un stage ou dans le cadre de la mobilité étudiante. De telles expériences auront une bonne influence sur leur trajectoire, non seulement professionnelle mais aussi personnelle.»