Opinion
Plus ça change, plus c’est pareil
Certains «progressistes» acadiens se présentent sous la bannière du Parti libéral du Nouveau-Brunswick. Je pense qu’ils oublient le passé du parti.
D’abord la question de la santé.
En 2007, le parti libéral confie la gestion du service ambulancier à la compagnie privée Medavie,
En 2008, il attribue, sans passer par le processus d’appel d’offres, la construction de foyers de soins à la compagnie privée Shannex de la Nouvelle-Écosse.
En 2009, il donne le développement et l’administration du programme de médicaments par ordonnances à Medavie.
En 2017, il privatise la gestion du Programme extramural et donne le contrat encore une fois à Medavie.
Rappelons que le bureau de l’auditrice-générale a mené des enquêtes sur la gestion de contrats (AmbulanceNB, Shannex, Extra-mural) et à découvert que ça coutait trop cher, que la reddition des comptes n’était pas efficace et qu’il y avait des conflits d’intérêts. En effet, le président de Services de santé Medavie était aussi le directeur général de AmbulanceNB. Cette personne est maintenant député du parti libéral.
Ensuite, la question de la réforme électorale. En février 2024, le Parti libéral du Nouveau-Brunswick adopte une proposition lors de son congrès annuel, que si élu, un an après la prise du pouvoir, il convoquerait une assemblée de citoyens pour discuter de la réforme électorale. On se souvient qu’au fédéral Justin Trudeau à fait le même exercice pour ensuite annuler tout simplement le processus. Susan Holt s’est dite favorable à une réforme électorale lorsqu’elle a été élue cheffe, alors qu’est-ce qui empêche le Parti libéral de soutenir la réforme électorale maintenant? L’opposition de nombreux membres et de députés. Ça augure mal pour l’avenir.
Finalement, tout le monde s’accorde sur la nécessité d’agir pour lutter contre le réchauffement climatique. La taxe sur le carbone est une des méthodes efficaces d’y parvenir, mais Susan Holt veut maintenant retarder l’augmentation prévue en avril. C’est en fait un appui indirect au conservateur de Blaine Higgs et de Pierre Poilievre et une gifle au grand frère d’Ottawa.
Avec ce trop court bilan, comment peut-on se présenter comme député dans un tel parti?
Jean-Claude Basque
Moncton