Opinion

Le malheur des Vénézuéliens nous rappelle le nôtre


Ce qui s’est passé la semaine dernière avec des migrants venus du Venezuela constitue une véritable honte humaine. Ces pauvres gens ont quitté leur pays de misère avec la promesse qu’ils auraient du travail, du logement et d’autres services essentiels dans l’État de Floride.

Comme on le sait maintenant, leur présence a tourné au cauchemar et en tragédie humaine. En effet, le gouverneur Ron DeSantis a obligé ce groupe à quitter Floride et l’a déporté sur l'île de Martha’s Vineyard, au large de Cape Cod, au Massachusetts. Heureusement, cet État a accueilli ce groupe avec bienveillance, amour et dignité. Quel contraste!

N'oublions pas un autre fait. Ce déplacement brutal a coûté aux contribuables de Floride pas moins de douze millions de dollars.

Cette pénible et triste tragédie humaine nous rappelle la nôtre que l’on a connue lors de notre déportation survenue entre 1755 et 1763, lorsque certaines colonies américaines nous refusaient accès à leur territoire.

Se pourrait-il qu’un jour, certains dirigeants élus au Parlement du Canada adopteraient honteusement ce genre de gestes barbares envers les personnes qui veulent trouver sécurité et refuge dans notre beau et grand pays? Je ne serais nullement surpris, car l’aide financière que certains politiciens canadiens ont récemment reçue en provenance des camionneurs protestataires me laisse songeur. 


Alcide F. LeBlanc
Moncton