Opinion
Coût du changement de nom de l’université: réponse à l’écart important
Dans un article publié le samedi 27 avril 2024 dans les pages de l’Acadie Nouvelle, Mme Pascale Paulin de la firme Forté Communication remet en question notre estimation du coût du changement de nom de l’université. Sa réflexion porte sur deux éléments du rapport : la stratégie de communication et les technologies de l’information. Nous la remercions de nous donner l’occasion de clarifier notre position dans cet important dossier.
Il est vrai que notre estimation est très différente de celle présentée dans le rapport Chouinard et Basque, 1,2 millions de dollars en comparaison à 4,6 millions de dollars. Comment s’explique cet écart dans les deux éléments soulevés par Mme Paulin?
Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous tenons à préciser que nous ne remettons nullement en question les estimations proposées par les responsables des différents départements de l’Université, qui constituent quelques-unes des annexes du rapport Basque et Chouinard. Les besoins identifiés sont réels. L’écart porte plutôt sur la part des coûts de ces besoins qui doivent être attribués au changement de nom.
Dans le dossier de la stratégie de communication, précisons d’entrée de jeu qu’à la suite de l’adoption du plan stratégique de l’Université de Moncton et du positionnement stratégique qui en découle, le changement de nom ne nécessitera aucune dépense additionnelle pour la recherche du positionnement marché / clientèle.
À la lecture de la liste détaillée des coûts produits par le rapport Chouinard et Basque en référence au devis produit par Portfolio Solutions Groups, certains postes de dépenses doivent être revus à la baisse ou même annulés, car ils ne sont pas nécessaires au changement de nom. Par exemple, aucune étude de marché préliminaire ne sera requise et le nombre d’heures estimé par les consultants dans la phase de développement de la nouvelle image de marque ne sera pas aussi important. Outre ces deux derniers exemples, les consultants avaient estimé que le plan de marketing et communications devant être déployé à la suite du changement de nom coûterait 500 000 $. Or à la lecture du devis des consultants, ces derniers ont souligné que ce montant n’était en fait que le même montant qui était annuellement dépensé par l’université. Il y avait donc lieu de retrancher ce montant des estimés associés au changement de nom.
Dans le dossier des technologies de l’information, la baisse dans notre estimation du coût s’explique de deux façons. D’abord, pour le site Web institutionnel, nous utilisons l’estimation la moins coûteuse proposée par l’équipe de l’université, celle correspondant au changement de nom. Ensuite, pour le système Socrate, la plateforme de gestion des affaires académiques, l’écart dans l’estimation des coûts vient surtout de la méthode que l’on propose. Cette méthode consiste à utiliser une équipe interne pour effectuer le travail et à s’assurer de la qualité du système avant de le mettre en ligne. Cette transition sera réussie si on y consacre le temps et les ressources humaines nécessaires. Et il demeure vrai que l’intelligence artificielle est un puissant outil de travail lorsque vient le temps d’assurer la cohérence des changements dans ce type de système informatique.
Le parallèle que fait Mme Paulin avec le changement de plateforme d’UNI est malvenu. Il faut plutôt souligner le courage et l’audace de cette importante institution acadienne pour assurer sa pérennité. Nous devons aussi reconnaître l’impact majeur sur la population étudiante de la relation stratégique qu’ont construite l’Université et UNI.
Notre rapport fait le tour de l’ensemble des aspects ayant un impact sur le coût du changement de nom. En décidant de changer de nom, l’université pourra mieux refléter sa mission et son identité, et mieux respecter les régions qui la constituent. En plus de la rapprocher de sa communauté, cette décision lui donnera une visibilité provinciale, nationale et internationale de premier plan.
André Leclerc
Michel Nadeau
Sylvio Boudreau
Pierre Cadieux