Opinion
Agents permanents ou fonctionnaires itinérants?
Dans son édition du 11 juin, Le Moniteur Acadien, sous le titre "Consulat de France dans les provinces atlantiques: l'ambassadeur remet les pendules à l'heure", rapporte des propos dans lesquels je suis nommément mis en cause pour des écrits publiés dans un autre média au sujet de la situation actuelle du consulat général de France à Moncton.
Dans cet article, il m'est notamment reproché par un des intervenants "qu'il faut savoir de quoi on parle quand on écrit dans les médias". La réponse à cet égard est simple: toutes les informations mentionnées dans le texte en cause proviennent du site officiel du Consulat ("moncton.consulfrance.org") où elles sont toujours visibles aujourd'hui. Seul changement intervenu depuis lors, la présence à Moncton d'un consul général par intérim est apparue dans les jours qui ont suivi la publication du texte.
Par ailleurs, il est également rapporté que j'aurais été "particulièrement désagréable pour le personnel local" du consulat. Le propos est incorrect: je n'ai, bien sûr, à aucun moment mis en cause la qualité du travail des agents sur place mais dénoncé l'accumulation de postes non pourvus, ce qui n'est pas exactement la même chose. Ici encore, il suffit de vérifier sur pièce.
Sur le fond, il reste de tout ceci qu'à la fin du mois de juin, alors que se prépare une possible visite présidentielle et à la veille du 14 juillet, il n'y a toujours pas de consul titulaire en place et les agents manquants n'ont pas été remplacés. La question que l'on peut se poser en tant que citoyen acadien ou français de la circonscription de l'Atlantique est si dans cette situation la multiplication de tournées d'agents d'Ottawa ou de Montréal compensent l'absence de personnel sur place à Moncton? A chacun d'en juger.
Michel Couthures
Ancien consul général de France à Moncton et Halifax