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L’HOMME N’EST PAS SORTI DE SA PRÉHISTOIRE Image 1
10 Décembre 2024

L’HOMME N’EST PAS SORTI DE SA PRÉHISTOIRE

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Le 6 décembre, l’attention de la planète entière était attirée sur la triste réalité de la violence faite aux femmes. Je vous fais part de mes réflexions là-dessus.


Par Cyrille Sippley


Toutes les sociétés humaines de tous les temps ont été organisées en fonction de la «supériorité» de l’homme sur la femme, d’où une domination masculine qui s’est maintenue d’âge en âge sous une forme ou sous une autre. Cette attitude masculine est génétique; elle est accentuée par l’éducation familiale et renforcée par les structures sociales.

Dans la grande majorité des civilisations, le concept de la masculinité contraint l’enfant mâle à développer très tôt une conscience de stoïcisme, l’incitant à ne montrer aucun signe de faiblesse, à réprimer ses émotions et ses sentiments, à demeurer impassible devant la douleur ou devant l’épreuve, à recourir à la violence, s’il le juge nécessaire, pour vaincre l’opposition. Dans la réalité, des études démontrent qu’un tel comportement constitue une entrave à son épanouissement et à son bien-être.

Le patriarcat est un système social basé sur la domination de l’homme sur la femme. Cette domination s’est surtout manifestée dans les mœurs et coutumes, au niveau des rôles familiaux et communautaires et des privilèges dont bénéficiaient les hommes par rapport aux femmes. Dans l’esprit des premières civilisations, cette domination se justifiait surtout par la supériorité de la force physique masculine, mais elle n’impliquait pas nécessairement un comportement violent de la part des hommes envers les femmes. À travers les époques, ce sentiment de supériorité physique a graduellement généré l’attitude de supériorité intellectuelle dont la société moderne ne s’est pas encore totalement libérée.

Cette « vision androcratique »* du monde, selon l’expression du sociologue français Pierre Bourdieu (1930-2002), n’explique pas en soi le recours à la violence masculine et encore moins l’odieux phénomène du féminicide, mais elle en facilite sûrement l’avènement. Comment conclure autre devant des occurrences comme les dizaines de milliers de femmes exécutées (par des hommes) en Europe durant la Renaissance sous prétexte de sorcellerie, comme l’avortement sélectif forcé de millions de fœtus féminins en 35 ans, parfois au terme de la grossesse, par les autorités chinoises à partir des années 1970 et la stérilisation imposée à un nombre incalculable de femmes sous ce même régime, ou encore le recours par les envahisseurs au viol systématique des femmes et des jeunes filles comme outil d’oppression ou comme butin promis en territoire ennemi?

Il faut reconnaître que dans les cas de violence conjugale contre les femmes, ou même dans les cas d’agression aléatoire, on est confronté à une déviation de la personnalité du bourreau, à une déficience totale d’altruisme, de jugement et de contrôle d’émotions longtemps refoulées. C’est précisément l’éclatement de ce refoulement qui, trop souvent, mène à la violence. Virginia Woolf (1882-1941), dans « Trois guinées », décrivait ainsi la manifestation de la dominance masculine : « ...la voix tonitruante et le poing dur... » Les femmes intimidées ou violentées peuvent témoigner de la véracité de ce trait. C’est sa conviction de sa supériorité sur la femme qui pousse l’agresseur masculin à récidiver et à accentuer graduellement la violence de ses attaques.

Plusieurs de ces crimes seraient prévenus si on agissait en amont, sévissant adéquatement dès la manifestation de signes précurseurs. Trop souvent, on laisse passer. Les organismes affectés à la protection citoyenne, en majorité dirigés par des hommes, ne prennent pas ces alertes suffisamment au sérieux. Au lieu d’être détenus et soignés pour leur maladie – car c’en est une – les agresseurs dénoncés s’en tirent habituellement avec un avertissement. Ils reçoivent ainsi le message que leur comportement violent n’est pas si grave, mais presque normal. C’est comme leur fournir un laissez-passer pour continuer leurs sévices sans grand risque d’être poursuivis, jusqu’au point de bascule. En conséquence, toutes les 10 minutes, de par le monde, une femme est tuée. La plupart du temps, elle assassinée par un proche et pour l’unique raison qu’elle est femme.

Reconnaissons que nous sommes témoins de déresponsabilisation sociale et politique face à ce problème. La domination masculine est tellement ancrée dans notre inconscience que nous avons du mal à la reconnaître, surtout dans ses manifestations plus subtiles. Il faudrait identifier les institutions et les mécanismes qui promulguent et perpétuent l’éternelle domination masculine dans pratiquement tous les domaines de l’activité humaine, en dresser la liste, la rendre publique et faire systématiquement de ces instances les cibles de notre indignation.

Au lieu d’être constamment sur la défensive devant les reproches justifiés des femmes, la société des hommes doit cesser de prétendre avoir la réponse à leurs doléances, accepter de leur faire confiance dans leur démarche d’affirmation et leur offrir son appui.

Malheureusement, à certains égards, l’homme n’est pas encore sorti de sa préhistoire.

(*) Androcratie : société fondée sur la suprématie masculine.
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Parle Parle Jase Jase

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