Culture

Visite louisianaise à Bouctouche


Nos cousins cajuns étaient à l’honneur vendredi 9 août à Akadi Lumina. La météo est toutefois venue jouer les trouble-fête.


Damien Dauphin
Le Moniteur Acadien


De retour d’Halifax où elle a participé à une conférence pour parler de l’importance de la francophonie canadienne en tourisme, Monique Poirier a reconnu que les prévisions météorologiques avaient jeté un voile d’incertitude sur un événement inédit : un concert intime de Zachary Richard à l’espace UNI.

«Quand nous avons annoncé cet événement, nous ne savions pas comment les gens allaient recevoir une soirée cajun avec de la nourriture et de la musique. Nous n’étions pas sûrs de ce que nous allions faire, donc nous ne pouvions pas donner beaucoup de détails. En deux minutes, les billets étaient partis.»

La directrice du Pays de la Sagouine a parlé d’une expérience conçue pour se faire des souvenirs magiques, et d’une «grosse réunion de famille à la bonne franquette».

Daniel Léger, qui a fait la connaissance de Zachary Richard en 1994 lors du Congrès mondial acadien dans la région, a lancé le spectacle avec deux chansons. Puis l’illustre francophone des États-Unis s’est avancé sur scène pour une première partie touchante et teintée d’humour.

Parlant de sa chanson, Les ailes des hirondelles, le chanteur a dit que ces oiseaux passaient l’hiver au Brésil avant de revenir pour le Mardi Gras. Des oiseaux utiles, capables de manger chacun trois ou quatre moustiques par jour. «Ça parait pas beaucoup, jusqu’à ce que vous rendiez compte qu’en Louisiane, un maringouin a la taille d’un berger allemand», a-t-il en provoquant l’hilarité du public.

Durant l’entracte, les 200 invités ont fait le parcours Akadi Lumina à la tombée de la nuit. Le spectacle a repris un peu plus d’une heure plus tard avec Paul Hébert qui a interprété un duo avec Zachary Richard. Hélas, la pluie que l’on croyait conjurée en fin d’après-midi est revenue tremper le public et les artistes.

Malgré tout, cette première est un succès et celui-ci encourage fortement Monique Poirier à reproduire l’exercice.