Après deux années blanches, la capitale mondiale du homard a renoué avec les grandes heures de son événement annuel emblématique. Selon le président du comité organisateur, le bilan est très positif.
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Damien Dauphin
IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien
C’est sous un soleil magnifique que, samedi 9 juillet, Le Moniteur Acadien s’est rendu sur le site du Festival du homard, à Shediac. Le constat s’est imposé de lui-même : alors que les festivités battaient leur plein depuis déjà une semaine, le public était au rendez-vous.
Nombreux étaient celles et ceux qui faisaient la queue pour s’offrir des sensations fortes sur l’une des attractions de la fête foraine. Plus nombreux encore étaient les gens venus applaudir Signal Hill pour le dernier party de la semaine. La veille, un bref épisode de pluie et de température fraîche n’avait pas gâché la soirée acadienne pour le concert de Cayouche et des Gars du Nord.
Le président du comité organisateur du festival, Pascal Haché, s’est déclaré très satisfait du résultat. Le comité ignorait de quelle façon la pandémie, qui n’est pas encore terminée, allait affecter l’événement. L’implication des bénévoles, la réponse des participants et la présence du public en ont fait un succès qui fait du bien après deux années en demi-teinte.
« On est restés dans la norme. On n’a pas voulu aller trop gros ni trop petit. Nous avons rajouté une fin de semaine mais nous sommes restés dans une zone où nous nous sentions confortables. Au niveau de la planification, nous étions prêts si jamais une autre vague avait dû nous bloquer. »
Des événements sportifs et familiaux ont été ajoutés au calendrier des activités, comme la toute première « course des pinces », samedi 3 juillet. Un tournoi de ballon-volant s’est tenu à la plage Parlee samedi 9 et dimanche 10 juillet, ainsi qu’un tournoi de « washer toss » en mémoire de Claude Gallant. Autre nouveauté cette année : la soirée « Ales and Tails ».
« On a ramené une formule différente, essentiellement basée sur la bière avec la participation de 15 microbrasseries locales et du Nouveau-Brunswick », précise M. Haché.
(Une compétition de mangeurs de homards a donné le coup d’envoi du 73e Festival. De gauche à droite, Monsieur Homard, Germaine Gallant, conseillère municipale de Shediac ; Ricardo, employé de la Shediac Lobster Shop ; Sébastien Després, propriétaire du restaurant Le Moque-Tortue ; et Pascal Haché, président du comité organisateur du Festival. C’est Ricardo qui a gagné ce premier concours. Crédit : Damien Dauphin)
Rappelant que le dernier Congrès mondial acadien s’est tenu dans la région en 2019, le Festival du homard lui a également fait un clin d’œil jeudi 7 juillet. Des artistes du Sud-Est, de Nouvelle-Écosse et de Louisiane ont contribué à donner un avant-goût de ce qui attend le public dans les comtés de Clare et d’Argyle d’ici deux ans.
L’apogée des festivités s’est tenue dimanche à 17 h avec « la grande table » sur la rue Main. Mille convives au maximum pouvaient y prendre place pour savourer le délicieux crustacé, dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler celle des grands mariages d’autrefois. La veille de ce banquet, qui n’avait pas été organisé depuis quelques années, plus de 500 billets avaient été vendus.
Le Festival du homard avait été annulé en 2020 pour des raisons évidentes. L’an dernier, le comité avait l’espoir de l’organiser, et ce au prix de certains ajustements. C’est sous un format hybride que la précédente édition s’est tenue, mais principalement en virtuel. Un seul spectacle en présentiel y avait été offert. L’édition 2022 a consacré le retour à la normalité.
« C’étaient trois années complètement différentes les unes des autres. On a vu dans leurs sourires et leur manière de fêter que les gens avaient besoin de se retrouver en personne. Tout s’est bien passé et nous en sommes très fiers », conclut Pascal Haché.
(Nouvelles résidentes permanentes, Verunka et sa petite sœur Anna ont assisté au Festival pour la première fois. Les voici avec la mascotte Spider-Man. Crédit Damien Dauphin)