Culture

L’art de s’enfuir, plus vrai que nature


Michel C. Belliveau
Le Moniteur Acadien


C'est devant salle comble que le Théâtre l'Escaouette a présenté la pièce L'art de s'enfuir, la dernière création d’Herménégilde Chiasson. C’est une pièce de théâtre qui porte à réflexion. Les quatre comédiens ont su charmer le public en incarnant avec acharnement chacun leur rôle. Raphaël (Gabriel Robichaud) et Pénélope (Jeanie Bourdages) ont tellement bien joué leur personnage qu'on aurait dit que le public croyait que c'était une histoire vraie! Un téléroman quoi!

Lart de sefuire 2 Small

Tandis que pour Alice (Tanya Brideau), on aurait dit qu'elle était réellement une critique de l'art visuel. J'ai tellement aimé son look sophistiqué. Et Hippolyte (David Losier) a su bien nous faire rire en démontrant son rôle à la fois comique et on aurait dit si proche de la réalité d'un mécanicien.

Après le spectacle, la comédienne Jeanie Bourdages nous partagea son 'feeling' d'appréciation de la chaleur reçue des spectateurs tout au long de son interprétation de son rôle de Pénélope. Elle a senti une réelle empathie de la foule. Elle affirma que c'était tout simplement magique.

Le metteur en scène, Philippe Soldevila, a réussi de par son génie artistique à adapte le texte de son auteur. Le décor moderne facilitait le transfert d'une scène à l'autre sans distraire l'attention des spectateurs. La vidéo en arrière scène conçu par Hyacinthe Raimbault créait l'ambiance de chaque scène sur une musique originale de Jean-François Mallet. L'éclairagiste Marc Paulin a su avec le jeu de lumières illuminer chaque scène de façon extraordinaire sans jouer avec le regard fixé des spectateurs.

Il s'agit du quarantième texte de l'artiste multidisciplinaire prolifique Herménégilde Chiasson.

Le public aime assister à chacune des pièces de cette compagnie de théâtre l'Escaouette qui célèbre cette année le 45e anniversaire de sa fondation.