En 1970, le Canada a été l’un des membres fondateurs de l’Agence de coopération culturelle et technique, devenue l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en 2005. Il œuvre activement au sein de la Francophonie internationale depuis sa création. Avec l’appui de ses partenaires provinciaux, il a été l’un des premiers pays à faire la promotion de la Francophonie et a soutenu la création de ses institutions, notamment :
• 1961 - Création de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), un réseau universitaire qui réunit aujourd’hui 1007 membres dans 119 pays et dont le siège est situé à Montréal.
• 1979 - Création de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) à l’initiative des maires de Paris et de Québec, Jacques Chirac et Jean Pelletier. L’AIMF regroupe aujourd’hui 272 villes membres et associations d’élus locaux.
• 1988 - Création de TV5 Québec-Canada, un des deux opérateurs de TV5 avec TV5 Monde, qui offre une programmation favorisant la diversité culturelle, sociale et linguistique de la francophonie canadienne et internationale.
• 2019 - Création de TV5MONDEplus, plateforme numérique francophone destinée à la diffusion de productions audiovisuelles francophones à travers le monde.
Le Canada a joué un rôle de premier plan dans l’évolution de la Francophonie, en faveur du développement de ses mandats politique, économique et de coopération.
• Le Canada a encouragé la Francophonie, à l’origine une organisation de coopération culturelle et technique fondée sur le partage de la langue française, à s’engager davantage afin de défendre le respect des valeurs démocratiques et des droits de la personne et à se doter de mécanismes, par le biais des Déclaration de Bamako (2000) et de Saint-Boniface (2006), permettant de réagir aux crises politiques et sociales qui surviennent dans l’espace francophone.
• Le Canada a également été l’un des chefs de file dans le développement d’un mandat économique au sein de la Francophonie. Il s’est notamment démarqué par son appui au développement et la mise en œuvre de la Stratégie économique de la Francophonie. Grâce à une contribution significative de 10 millions de dollars (2015-2019), le Canada a permis la réalisation d’un programme de l’OIF visant la promotion de l’emploi par l’entrepreneuriat chez les femmes et les jeunes en Afrique subsaharienne francophone. Plus de 27 000 jeunes et femmes de 13 pays d’Afrique subsaharienne ont bénéficié du soutien et de l’accompagnement offerts par ce programme.
• Le Canada a joué un rôle déterminant dans l’élaboration et l’adoption au Sommet d’Erevan en 2018 de la Stratégie de la Francophonie pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, des droits et de l’autonomisation des femmes et des filles.
• Le Canada soutient de manière active depuis plusieurs années les réformes institutionnelles au sein de la Francophonie visant à doter ses institutions des outils nécessaires leur permettant d’afficher davantage d’efficacité et de transparence et de présenter de meilleurs résultats. Le Canada est à l’origine de la première Politique de consolidation de la transparence de l’OIF, adoptée dans le cadre du Sommet d’Erevan en 2018. Avec l’appui du Canada, l’OIF a pu mettre en place une gestion axée sur les résultats et a modernisé ses outils de gestion administrative et financière. Le Canada appuie par ailleurs les efforts entrepris par l’OIF en vue de recentrer sa programmation autour de projets à haute valeur ajoutée afin de mieux répondre aux besoins des populations de l’espace francophone.
Les Sommets de la Francophonie, qui ont lieu tous les deux ans, sont une opportunité pour le Canada de témoigner de son engagement au sein de la Francophonie internationale. Le prochain Sommet aura lieu les 19 et 20 novembre 2022 à Djerba en Tunisie. Trois sommets ont eu lieu au Canada à ce jour :
Sommet de Québec (2008)
Le Sommet de Québec en 2008 s’est clôturé par l’adoption de la Déclaration de Québec, qui formule des propositions concrètes sur les quatre grands enjeux abordés, soit l’environnement, la langue française, la question de la démocratie et de l’état de droit, et la gouvernance économique. Ce sommet a été co-présidé par le Canada et le Québec et a bénéficié de la participation du Nouveau-Brunswick à titre de partenaire.
Sommet de Moncton (1999)
Le Sommet de Moncton a mené à la tenue de trois grandes conférences sectorielles : la Conférence des femmes de la Francophonie (ville de Luxembourg, février 2000) sur le thème « Femmes, pouvoir et développement »; un symposium international sur les pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone (Bamako, Mali, novembre 2000) où a été adoptée la Déclaration de Bamako, document phare de la Francophonie; et une conférence ministérielle sur la culture (Cotonou, Bénin, juin 2001) qui a produit la Déclaration de Cotonou sur l’enjeu et la promotion de la diversité culturelle, préparant le terrain pour la ratification en 2005 de la Convention internationale sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO.

(Photo de Jacques Chirac à Memramcook en 1999 : Archives - La Presse Canadienne : Paul Chiasson)
Sommet de Québec (1987)
Le Sommet de Québec a permis de définir les domaines prioritaires de la Francophonie, à savoir la culture, les communications, la langue, le développement technologique, les sciences, l’énergie et l’agriculture. C’est aussi au cours de ce sommet qu’ont été mis en place le Forum francophone des Affaires et l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD). Le siège de l’IFDD est situé à Québec.