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Le Nouveau-Brunswick à l’heure des choix face aux enjeux économiques


L’économiste Richard Saillant était le conférencier invité des déjeuners du deuxième mardi, le 14 mai dernier. Devant un auditoire plus nombreux que d’habitude, il a brossé un portrait de la situation de la province.

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Damien Dauphin
IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien



L’auteur de l’étude intitulée «Au bord du gouffre ? Agir dès maintenant pour éviter la faillite du Nouveau-Brunswic » a présenté, chiffres à l’appui, une conférence axée sur le thème de la «grande transformation néo-brunswickoise ».

Conférence Small
Maîtrisant son sujet, l’économiste Richard Saillant a présenté les perspectives économiques pour les années à venir. Photo : Damien Dauphin)

Si l’économie de la province «carbure à la croissance démographique», les défis que celle-ci engendre ont été abordés, notamment les pressions exercées par l’afflux des «réfugiés du logement» en provenance du sud de l’Ontario. Les prix de l’immobilier au pays ont été comparés.

«Les prix des maisons ont fortement augmenté depuis le début de la Covid-19, mais ils restent beaucoup plus bas à Moncton et dans le reste du Nouveau-Brunswick», a-t-il indiqué. À cet égard, il a ajouté qu’il fallait 311 mois d’épargne pour pouvoir acheter une maison à Toronto, et 464 mois à Vancouver.

«Sans une population qui explose, le Nouveau-Brunswick serait en profonde récession», croit Richard Saillant qui rappelle que le gouvernement fédéral compte opérer un virage à 180 degrés en matière de migration internationale pour faire à la crise du logement, notamment abordable.

«Il nous a fait voir que ce qui a bouleversé ses prédictions est surtout le flux migratoire positif important au cours des dernières années. Il prédit que la migration venant du reste du Canada est appelée à diminue », commente Daniel Beaudry.

Les réactions à un exposé très dense qui a couvert un large éventail de problématiques économiques ont effectivement été nombreuses.

«Il y a de l’argent dans les coffres provinciaux. Encore faut-il que le gouvernement s’attaque à ces problèmes, a déclaré Paul LeBreton. Richard Saillant a des solutions à proposer, j’ai l’impression que nous les lirons dans ses chroniques.»

«Entre autres concepts, il nous a fait voir l'impact de l'apport des pensions des baby-boomers dans l'économie actuelle. Actuellement, l’argent des pensions génère plus d’économie que les salaires. Je pense que la plupart des auditeurs, y compris moi-même, ne réalisaient probablement pas cette dimension actuelle de l'économie qui, malgré tout, semble bien aller», relève encore Daniel Beaudry.

De son côté, Jean-Luc Bélanger a retenu que les gouvernements devront investir d’ici 2030 dans l’infrastructure des ministères à caractère social, dont celui de la Santé. Il craint que de mauvais jours ne s’en viennent pour les aînés.

«La province a vieilli considérablement au cours des deux dernières décennies, a dit M. Saillant, mais nos aînés étaient de jeunes aînés. Ceci est en train de changer», souligne l’économiste qui s’attend à ce que le Nouveau-Brunswick franchisse le cap des 900 000 habitants d’ici l’an 2030.

«À un moment donné, il va falloir faire des choix», a conclu l’économiste.

Le prochain déjeuner du deuxième mardi aura lieu au restaurant l’Igloo le 11 juin avant la pause estivale. Le nom du conférencier n’est pas encore connu.

Groupe
Paul LeBreton, Richard Saillant et Gilles Chiasson, président des Déjeuners du 2e mardi. Photo : Daniel Beaudry