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Le Nouveau-Brunswick a franchi la barre des 850 000 habitants


Le Nouveau-Brunswick compte désormais plus de 850 000 habitants, a annoncé la semaine dernière le premier ministre Blaine Higgs. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle? Quoi qu’il en soit, l’annonce a suscité quelques réactions partisanes.


Le Moniteur Acadien


Le chef du gouvernement a fait part de cette augmentation sur X et lors d'un discours devant le corps législatif qui a clôturé le débat sur le budget.

«Notre province connaît une croissance sans précédent. C'est la clé de notre prospérité - davantage de personnes contribuent à l'innovation, à l'art, à la culture et à l'économie», a-t-il écrit sur l’ex-Twitter.

M. Higgs a abordé les «défis passionnants qui accompagnent la croissance» lors de son discours de clôture du débat sur le budget.

«Nous avons ajouté l'équivalent d'un autre Fredericton, avec une augmentation de plus de 64 000 personnes - le genre de croissance qu'il nous avait fallu 37 ans pour réaliser», a-t-il déclaré.

«Plus d'habitants signifie plus d'emplois, plus d'investissements et plus de capacité à accroître nos exportations.»

Le gouvernement de M. Higgs s'est à plusieurs reprises attribué le mérite de l'augmentation de la population, alors que les experts affirment que cette augmentation est en fait due aux personnes qui se sont installées au Nouveau-Brunswick pendant la pandémie pour profiter des logements bon marché et des possibilités de travail dans les régions éloignées.

Le chef de file du Parti vert, David Coon, s'est moqué de l'affirmation du gouvernement selon laquelle il aurait joué un rôle dans l'augmentation de la population.

Interrogé sur les commentaires du premier ministre, M. Coon a plaisanté : «Oui, y a-t-il une cloche qu'il peut faire sonner?»

«Notre population a augmenté de manière significative en raison de la nature du Nouveau-Brunswick et de la nature de ses habitants, a fait remarquer M. Coon. À cause de la pandémie de COVID, les gens cherchaient à aller ailleurs, hors des grandes villes, et ils ont découvert à quel point le Nouveau-Brunswick est un endroit extraordinaire, et à quel point les Néo-Brunswickois sont des gens extraordinaires».

Il a ensuite ajouté que le pic de population «n'avait rien à voir avec Blaine Higgs».

«En fait, certaines des mesures qu'il a prises ont porté atteinte à certains aspects de la qualité de vie dans notre province», a avancé M. Coon.

La cheffe du Parti libéral, Susan Holt, a également vanté les mérites du Nouveau-Brunswick, mais a déclaré qu'il y avait maintenant de «graves lacunes» que le gouvernement ne s’employait pas suffisamment à combler.

«Je pense qu'il est abusif de leur part de s'attribuer le mérite de la croissance alors qu'ils ne prennent pas de mesures significatives pour servir cette population», a-t-elle fait savoir.

Au cours de l'année écoulée, les conservateurs ont toutefois reconnu que l'augmentation rapide de la population avait exercé une pression supplémentaire sur la province, en particulier dans les domaines des soins de santé, de l'éducation et du logement.

À cet égard, M. Higgs a fait remarquer que l'afflux de nouveaux arrivants «a eu un impact sur notre société à bien des égards, et nulle part ailleurs cela n'est plus évident que dans notre système scolaire», où les effectifs ont augmenté de 10 000 élèves au cours des trois dernières années.