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La Ville de Shediac n’adoptera pas d’arrêté pour le moment pour interdire les pesticides à des fins esthétiques

L’application des pesticides à usage esthétique destinés aux pelouses, aux fleurs et aux terrains sportifs, continue de créer des débats au sein du conseil municipal de Shediac. Lors de la réunion ordinaire, du 11 avril, les conseillers n’ont pas souhaité adopter un arrêté pour interdire l’utilisation des pesticides. En revanche, ils ont adopté une recommandation pour développer un plan de communication qui a pour objectif de sensibiliser la population aux risques causés par l’utilisation des pesticides, ainsi que de promouvoir des pratiques écoresponsables de l’aménagement des pelouses.


Un groupe de citoyens souhaite que la Ville de Shediac adopte un arrêté municipal pour interdire l’application des pesticides à usage esthétique.
Une porte-parole de ce groupe, Josée Émilie Dupuis, confie sa déception de la décision du conseil municipal de Shediac.
«Cela fait quatre ans qu’on milite contre l’utilisation des pesticides à usage esthétique destinés aux pelouses dans la région de Shediac. Ce soir on pensait que la Ville de Shediac allait suivre l’exemple de Tracadie, mais c’est le contraire», déclare Mme Dupuis.
Selon elle, la recommandation adoptée par les conseillers pour sensibiliser et éduquer les citoyens aux bonnes pratiques d’utilisations des pesticides est un bon début, mais ce n’est pas suffisant.



Pesticide
Josée Émilie Dupuis, confie sa déception de la décision du conseil municipal de Shediac de ne pas adopter pour le moment un arrêté interdisant l’utilisation des pesticides à des fins esthétiques. Photo Idrissa Diakité, Le Moniteur Acadien



«On va continuer notre travail jusqu’à l’adoption d’un arrêté interdisant l’utilisation des pesticides pour des fins esthétiques.»
Le maire de Shediac, Roger Caissie, mentionne que d’après l’analyse de l’avocat de la Ville, il y a un champ légal pour réglementer l’utilisation des pesticides.

«L’avocat recommande à la Ville d’élaborer un nouvel arrêté municipal. Cette élaboration implique des coûts dont on ne connaît pas encore. Selon notre avocat, l’arrêté pourra être contesté devant les tribunaux. Il y a des coûts de mise en œuvre de l’arrêté que le conseil municipal n’a pas encore», explique-t-il.

La réforme municipale

Le maire Caissie fait savoir qu’en janvier la nouvelle entité municipale entrera en fonction et les arrêtés adoptés par le conseil actuel ne s’appliqueront pas automatiquement aux Districts de services locaux (DSL) qui vont fusionner avec Shediac.
La conseillère Janice Cormier dit que l’élaboration d’un arrêté est un long processus.

«On a fait un début, mais c’est difficile de prendre une décision pour adopter un arrêté parce qu’on une fusion municipale en janvier. Je veux qu’on adopte un arrêté qui sera là pour longtemps. Je propose de repousser l’adoption de l’arrêté à l’année prochaine», déclare Mme Cormier.
Pour la conseillère, Patricia Bourque-Chevarie, c’est une déception de voir que le conseil n’est pas arrivé à l’étape de ‘arrêté.

«L’avocat dit qu’il est possible de règlementer certains aspects. Je ne veux pas remettre le dossier au nouveau conseil qui sera en place après la fusion en janvier 2023. C’est important que le comité d’environnement continue son travail et ne pas attendre l’année prochaine.»

Le directeur général, Gilles Belleau a proposé au conseil que l’administration va élaborer une stratégie avec des actions en mai avant de l’envoyer aux citoyens.


Idrissa Diakité
IJL - Réseau.Presse - Le Moniteur Acadien