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Des supercentenaires en Acadie après la Déportation
Le 18 avril dernier, l’historien Maurice Basque a animé une causerie au Faubourg du Mascaret sous le thème : Les différents parcours des personnes aînées acadiennes au moment du Grand Dérangement.
Le Moniteur Acadien
«Le vieillissement m’avait intéressé quand j’étais jeune chargé de cours», a-t-il indiqué lors de son introduction.
M. Basque a évoqué le rôle de premier plan des aînés, vecteurs de connaissance et de savoirs ancestraux, dans la culture mi’kmaq. Il a également souligné l’importance de la filiation matrilinéaire (par les femmes – NDLR) chez les Premières Nations.
Lorsqu’ils sont arrivés en Acadie, les colons français ont réalisé que leur espérance de vie augmentait dans le Nouveau Monde. Leur alimentation avait changé.
Au moment de 1755 et des années qui ont suivi, les deux grandes catégories les plus touchées par les affres de la Déportation étaient les très jeunes enfants et les personnes âgées.
L’éminent historien a déclaré qu’il y avait en réalité «plusieurs déportations» en raison des destinations et des parcours différents des exilés. Belle-Île-en-mer, la Louisiane et la vallée du Saint-Laurent en Nouvelle-France (Québec) offraient des perspectives inégales. À cet égard, beaucoup d’Acadiennes déportées ont fait de beaux mariages au Québec.
Il a enfin relevé une grande quantité de centenaires dans les nouveaux villages créés après le retour d’exil. À titre d’exemple de supercentenaire d’antan, il a cité Anne Doiron (1797-1903), de Sainte-Anselme. Sa longue existence s’est déroulée à cheval sur trois siècles et Le Moniteur Acadien en a parlé à l’époque (voir photo).
Mme Marguerite Maillet, qui vient de fêter ses 100 ans, a assisté à cette conférence.