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Des carrières dans les métiers spécialisés proposées aux élèves du secondaire


De la soudure à la charpenterie en passant par la cuisine, le New Brunswick Community College a attiré plusieurs milliers d’élèves de la 6e à la 12e année vendredi 26 avril. L’établissement leur a présenté tout ce qui touche aux métiers spécialisés.

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Damien Dauphin
IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien


La compétition provinciale de Compétences Canada s'est déroulée les 26 et 27 avril, donnant aux étudiants du secondaire et du postsecondaire l'occasion de tester leurs compétences et de se disputer une place pour représenter la province le mois prochain au Québec.

En outre, plus de 3 000 élèves de la 6e à la 12e année provenant des écoles de la région ont été aux premières loges pour découvrir tout ce que l'industrie a à offrir.

«Il est très utile de leur permettre de voir, de toucher et d'essayer les choses, a déclaré Mary Butler, présidente-directrice générale du NBCC. Cela permet de stimuler l'imagination et l'intérêt et de leur faire entrevoir une carrière alors qu'auparavant, un simple nom sur une page d'un programme n'avait peut-être pas beaucoup de sens à leurs yeux ; il est donc très important qu'ils se sentent à l'aise dans un environnement post-secondaire.»

Avec des démonstrations pratiques, des experts de l'industrie et les meilleurs d'entre eux qui s'affrontent pour remporter la victoire, cette journée remplie de découvertes s'est déroulée avec beaucoup d'enthousiasme et un objectif important pour le Nouveau-Brunswick.

Greg Small
Le ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail, Greg Turner, a procédé au lancement de la marque Métiers spécialisés NB. (Photo : Damien Dauphin)

«Nous voulons vraiment développer les métiers parce que notre province a besoin d'environ 10 000 personnes de plus au cours des dix prochaines années, a affirmé Greg Turner, ministre de l'Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail. Il est donc important de maintenir le flux de talents et de s'assurer que les gens reconnaissent qu'il ne s'agit pas seulement d'un emploi, mais aussi d'un cheminement de carrière. Il s'agit d'un plan de carrière.»

M. Turner était présent au NBCC, campus de Moncton, pour annoncer le changement d'image de marque des métiers spécialisés dans la province. L'objectif est d'attirer la jeune génération et de s'aligner sur les autres provinces canadiennes qui ont adopté une image de marque similaire pour assurer la continuité.

La nouvelle marque vise à rehausser l’image du programme d’apprentissage auprès des employeurs et des participants potentiels, et à tirer parti de la récente croissance du programme.

Depuis 2019-2020, le nombre d’apprentis inscrits a augmenté de 20 pour cent. Le nombre d’inscriptions a augmenté de 77 pour cent chez les femmes et de 68 pour cent chez les Autochtones.

M. Turner a indiqué que la marque Métiers spécialisés NB, autrefois connue sous le nom de Direction de l’apprentissage et de la certification professionnelle, continuera à appuyer le développement d’une main-d’œuvre diversifiée dans le domaine des métiers spécialisés grâce à un programme de formation en apprentissage inclusif.

Renverser des stéréotypes fondés sur le genre

Hélène Savoie-Louis, directrice générale de PMA Services stratégiques de main d’œuvre, était présente pour animer le kiosque «Nouvelles Bottes». Au Nouveau-Brunswick, les femmes représentent environ 6% de l’industrie des métiers spécialisés, tous métiers confondus. Nouvelles Bottes veut contribuer à renverser nombre de stéréotypes genrés.

Hélène
Des femmes effectuant un «métier d’homme», c’est possible! Elles ne représentent toutefois que 6% de la main d’œuvre des métiers spécialisés, d’après Hélène Savoie-Louis. (Photo : Damien Dauphin)

«Avec le programme Nouvelles Bottes, nous essayons de démystifier les stéréotypes qui existent avec les modèles. Homme ou femme, n’importe qui avec une bonne attitude et la volonté d’apprendre peut faire la même chose. Nos services sont là pour les outiller et leur trouver des mentors», soutient Mme Savoie-Louis.

Comme pour illustrer son propos, tandis que nous l’interrogeons une soudeuse fait une démonstration à un jeune garçon qui n’a pas encore été exposé à de vieux stéréotypes qui ont la vie dure.

À l’instar de ses pairs dans les autres kiosques, Hélène Savoie-Louis souhaite faire découvrir aux jeunes des métiers moins connus que ces derniers n’envisagent peut-être lors de leur scolarité. En attendant de renverser les stéréotypes, elle renverse un mythe tandis qu’elle parle du métier spécialisé de couvreur.

«Après une tempête, la première chose à refaire sur une maison, c’est la couverture. Les gens pensent que ce sont les charpentiers qui réparent la toiture, mais c’est faux. Or, on en manque de façon criante dans l’industrie car c’est un métier moins bien connu.»

Tout au long de la journée, les jeunes ont pu voir ce que les métiers spécialisés représentent concrètement, et ce, grâce à des démonstrations physiques durant lesquelles ils pouvaient toucher les matériaux et les outils et les manipuler sous la supervision d’un professionnel aguerri.
«Ce sont de bons emplois avec de bonnes rémunérations», assure Hélène Savoie-Louis.